L'éthique consensuelle au CCNE

M. Nicolas AUMONIER
Conscience ou consensus? - n°109 Septembre - Octobre 1993 - Page n° 72

Il s'agit d'analyser, à partir des documents publiés par le Comité lui-même, les principes qui guident ses avis, leur mise en application, et la portée pratique de leur éventuelle critique. Surgissent alors des tensions entre le critère d'universalisation, seul acceptable par des représentants de courants de pensée si différents, et sa mise en oeuvre, souvent plus pragmatique. Cette voie de prudence oscille entre deux risques : celui d'entériner les faits acquis, celui de rechercher le minimum éthique admis par consensus. Ecrit avec la collaboration d'Anne Fagot-Largeault.

Le comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) a rendu depuis dix ans trente-cinq avis en séance plénière, auxquels s'ajoutent les avis de la commission technique (une quinzaine environ chaque année), et publié trois textes. Malgré la très grande diversité de ses membres, le CCNE a presque toujours rendu des avis reflétant un accord unanime de type consensuel.

Pour quelles raisons des personnes si différentes ont-elles toujours été d'accord de manière si unanime ? Est-ce grâce à l'adoption de principes réduits au strict minimum ? Â l'inévitable prise en compte du fait accompli qui réduit la solution à n'être qu'optimale ? À la notion de respect qui impose une sorte de dénominateur commun? On examinera tout d'abord les principes sur lesquels s'appuient les avis du Comité, puis sa pratique, avant de se demander si une critique de ces principes est susceptible d'être pratiquement mise en oeuvre. [...]

Pour lire la suite de cet article, vous pouvez télécharger gratuitement ce numéro, acheter la version papier ou vous abonner pour recevoir tous les numéros!


Revue papier

Prix HT €* TVA % Prix TTC* Stock
11.75€ 2.10% 12.00€ 20

Revue numérique

Titre Prix HT € TVA % Prix TTC Action
Conscience ou consensus - pdf Gratuit pour tout le monde Télécharger