n°38 Les prêtres Novembre - Décembre 1981*


A quelle aune mesurer le besoin de prêtres et définir les ministères ? L'ecclésiologie dévaluée en « communautologie » n'y suffira fatalement pas. La Trinité, l'Incarnation et la Rédemption, à la source du mystère et de la vie chrétiennes, font bien plus puissamment ressentir le besoin de prêtres ordonnés et célibataires.

Jean Duchesne : À chacun selon ses besoins

Problématique

Gustave Martelet : Le ministère des apôtres et la personne de Jésus

La personnalité unique du Christ nous parvient par le témoignage irremplaçable des apôtres.

Jean-Guy Page: L'homme de Dieu

Consacré dans le Christ, revêtu d'un « caractère» sacramentel pour le service des baptisés et de l'unité collégiale, le prêtre est le continuateur des apôtres. L'Église se condense, en un sens, dans le ministère presbytéral.

Jan Ambaum : L'identité du prêtre

Qui est prêtre l'est pour toujours, mais pas pour lui-même. Il est au service de l'Église qui ne peut exister sans la parole qu'il lui annonce avec autorité.

Marie-Joseph Le Guillou o.p.: Le caractère sacerdotal

Celui qui doit rendre le Christ présent est marqué par lui d'un sceau indélébile. Ce fait, perçu dès l'origine, est exprimé dans la doctrine traditionnelle du caractère sacerdotal.

Mgr Jean-Marie Lustiger : "Pour vous, je susciterai des pasteurs selon mon coeur" (Jérémie 3, 15)

Extraits d'une conférence faite par Mgr Lustiger aux séminaristes du séminaire français à Rome, le 25 mars 1981.

Jerome D. Quinn : L'ordination dans les Épîtres pastorales

Les Épîtres à Timothée et à Tite montrent comment les apôtres perpétuèrent leur mission en établissant des responsables dans les communautés qu'ils avaient fondées.

Adalbert-Gautier Hammam, o.f.m. : Le prêtre au II° siècle

Comment se dégage peu à peu la structure hiérarchique des ministères ordonnés dans l'Église primi tive. Étude à partir des Pères apostoliques.

François Francou : Fonctionnaire ou pasteur ?

L'expérience du ministère amène le prêtre à comprendre qu'il n'est pas le fonctionnaire d'une institution, et à réaliser ce qu'il est : un pasteur d'hommes.

André Manaranche : Le simple prêtre, cet incompris

Pourquoi le prêtre « du second rang » a pu avoir, ces dernières années, un peu l'impression d'être « secondaire », voire de trop entre l'épiscopat et le laïcat. Une souffrance et non une révolte ; un constat sévère, mais sans complexes ni désespérance.

Dominique Nothomb : Mission en Afrique sans prêtres ordonnés ?

L'évangélisation en Afrique peut-elle faire l'économie du ministère ordonné ? Non, répond à partir de sa propre expérience un missionnaire, car il y va de l'authenticité même de la foi chrétienne qui est vécue et transmise.

À chacun selon ses besoins

Jean Duchesne

Tout le monde en est finalement d'accord : l'avenir de l'Église dépend largement de la place et du rôle qu'y auront les prêtres, et la nécessité de « ministères » demeure une évidence. La « crise » du clergé, concrétisée par des départs, une raréfaction des vocations sacerdotales et l'apparition d'assemblées dominicales sans prêtres, est unanimement considérée comme un fait incontournable, qui incite moins à désigner des coupables qu'à repenser de fond en comble fa nature et la fonction des ministères dans l'Eglise du Christ.

En amont d'une « ministérologie »

Il est tentant d'enchâsser une « ministérologie » dans une ecclésiologie. C'est dans cette direction que semblent s'être orientées les recherches et propositions développées en France (et ailleurs) pour affronter une « crise » jugée non seulement irréversible, mais encore porteuse d'espérances1. L'analyse où s'enracine cet optimisme a le mérite contestable des simplifications. Depuis le dernier Concile, deux ecclésiologies, estimées incompatibles, auraient cours dans l'Église. L'une, héritée du Moyen Age et de la Contre-Réforme, serait centrée sur un pouvoir hiérarchique, cultuel, doctrinal et disciplinaire, venu « d'en-haut », et qui aurait abusivement (selon des normes idéologiques) lié le ministère sacerdotal à l'état du célibat. L'autre, à la fois plus primitive et plus moderne, se fonde sur la responsabilité collective de tous les croyants et permettrait à des communautés vivantes et à taille humaine d'inventer les ministères dont elles ont besoin pour elles-mêmes et pour renouveler « à la base » la vigueur missionnaire de toute l'Eglise. Inutile de préciser quelle conception de l’Église paraît alors immanquablement la bonne : celle que Vatican II aurait enfin (quoique trop timidement) restaurée, celle qui libère et fait appel à l'imagination créatrice pour s'adapter à un monde déchristianisé, celle qui n'entrave plus l'Esprit Saint dans des structures et va dans le sens de l'histoire tout en autorisant un retour aux sources d'une écriture supposée antérieure à l'Église, etc. [...]

 

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1. Cf. C. Duquoc, o.p., . Théologie de l'Église et crise du ministère ., Études, janvier 1979, p. 110.113 ; J. Moingt, s.j.,
. Services et lieux d'Église ., ibid., juin 1979, p. 835.849 ; juillet 1979, p. 103-119 ; octobre 1979, p. 363-394.


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