n°30 Le Corps de l'Eglise Novembre - Novembre 2010*
Le corps de l’Église – cette Église à la fois pécheresse et rachetée, comme l’est le peuple de l’Alliance et comme le sera demain le genre humain –, c’est Jésus-Christ répandu et communiqué. Dans cette nouvelle édition riche de textes, rares ou inédits du cardinal de Lubac, de Mgr Lustiger et du père Gaston Fessard, l’auteur montre comment l’Église poursuit sa mission dans la crise historique que nous vivons, marquée par deux événements majeurs : l’inculturation de la foi chrétienne en Afrique et en Asie et ce « nouveau temps des païens » né de la sécularisation des anciens continents peuplés d’idoles qui ne sont que des objets du désir de l’homme : l’argent, le sexe, la puissance, la nature ou la culture sans le seul Dieu vivant et vrai.
Le livre s’ouvre sur une réflexion consacrée à la constitution israélite de l’Église des Apôtres, qui éclaire le rapport de l’Église catholique à Israël, le sens de l’apostolicité et l’essence eschatologique de la foi chrétienne comme de l’espérance d’Israël.
Croyants et incroyants, Juifs et catholiques ne pourront rester insensibles à une réflexion et à des propos qu’ils jugeront parfois déconcertants ou excessifs. Mais n’est-ce pas ainsi que se nouent le dialogue et la reconnaissance réciproque à une heure de bouleversements qui engagent la création tout entière ?
Michel Sales est l'un des membres fondateurs de Communio.
L'ouvrage est disponible sur le site Parole et Silence.
Préface à la deuxième édition
Préface
Première partie : Le corps de l'Église
Chapitre premier – La foi catholique est reçue des Apôtres, ou De la constitution israélite de l’Église apostolique
Paradoxe et mystère d’Israël
Israël dans le mystère de l’Église
L’Église dans le mystère d’Israël
Jésus, Messie d’Israël, reconnu en Israël comme son libérateur
Jésus, Messie d’Israël, reconnu en Israël comme sauveur des Nations
La foi des Apôtres transmise par les Nations comme par Israël,
à Israël comme aux Nations
Le sang rédempteur d’un Juif
Une femme d’Israël : Marie, mère de l’Église
Notes
Annexes
A. Nous sommes spirituellement des sémites (1938)
B. Le sens historique du peuple juif avant et après le Christ dans la pensée du P. Gaston Fessard (1973)
La dialectique paulinienne du Juif et du païen
L’essence historique objective du Juif élu avant le Christ
La crise introduite par l’incarnation du Verbe dans la conscience du peuple juif
L’essence historique du Juif incrédule en face du Christ et de l’Église
De l’incrédulité en face du Christ à la tentative d’une genèse athée de l’humanité
La double essence du judaïsme à l’intérieur du chrétien et de l’Église
Notes
C. Note sur le sens et les limites d’une éventuelle reconnaissance de l’État d’Israël par le Saint-Siège (1984)
D. La grâce divine du Pardon (Mgr Lustiger, 1982)
Chapitre II. – Le christianisme, la culture et les cultures
Culture, cultures et acculturation dans la terminologie des sciences de l’homme
La culture est opposée à la nature
Qu’est-ce qu’une culture ?
Les cultures et le temps, ou la question rebondit :« qu’est-ce qu’une culture ? »
Enculturation, acculturation, déculturation
Un sens particulier du mot culture dans le monde contemporain : la culture moderne
L’inculturation : la réalité, le mot et la conceptualisation du thème dans la théologie catholique
Le mot
Le double aspect de l’inculturation. Qu’il est au moinsnécessaire de toujours ajouter au mot un qualificatif
Le mot inculturation varie selon le sens qu’on donne au mot culture
Caractère global et adapté de l’inculturation du christianisme
La dimension eschatologique du problème de l’inculturationde la foi et de la vie chrétiennes
Les fondements christologiques de l’inculturation de l’Évangile
L’Incarnation du Verbe de Dieu, archétype de l’inculturation
Le mystère pascal et la dimension eschatologique de l’inculturation
NotesAnnexes
Quelques textes du Magistère sur l’inculturation de la foi et de la vie chrétiennes
Chapitre III. – En quoi l’Église est catholique. Universalité humaine et catholicité
Le principe théologique de la catholicité
Réalité et réalisation concrètes de la catholicité
Vraies et fausses limites à la catholicité de l’Église
Notes
Annexes
A. Pourquoi « Église catholique » (octobre 1970)
B. Précisions d’ecclésiologie (H. de Lubac, 1971-1974)
C. Sur la collégialité épiscopale et la primauté du successeur de Pierre (Cardinal de Lubac, 22 novembre 1985)
Chapitre IV. – Sainteté et péché dans l’Église
Une Église faite d’hommes
Et d’hommes pécheurs
Une Église sainte par vocation
Sainteté sanctifiante et sainteté sanctifiée
NotesChapitre V. – Pourquoi l’Église du Christ est une et comment elle le demeure
Les paradoxales exclusions de l’histoire du Salut
Le sens premier de toute élection : la reconnaissance de la solidarité dans le péché
Comment Dieu unit là où abonde le péché qui divise. La parole qui discerne pour pardonner
Pardonner comme Dieu éternellement pardonne en son Fils
Notes
En guise d’épilogue (Léon Bloy)
Deuxième partie
Pour introduire à la lecture de La Promesse du cardinal Jean-Marie Lustiger
Une mission commune à l’égard de l’humanité (2004)
1. La parole et le silence
2. La crise de l’Occident chrétien
3. L’événement de New York : la nouvelle donne du dialogue entre juifs et chrétiens
Conclusion
Notes de Michel Sales
Les Juifs et nous chrétiens (18 octobre 1980)
Le testament théologique du cardinal Lustiger (décédé le 5 août 2007)
Notes
Esquisse d’un résumé de l’oeuvre philosophiqueet théologique du P. Gaston Fessard (1897-1978) « On n’est jamais chrétien, au sens plein du mot, mais on a toujours à le devenir. »La dialectique du Païen et du Juif comme exercice spirituel tant social qu’individueldu devenir chrétien dans l’actualité historique internationale
Épilogue Secunda Petri (Henri de Lubac)
Légende de la couverture : Auguste Rodin (1840-1917), La Cathédrale, 1908, Musée Rodin, Paris
Revue papier
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