Romano PENNA
La mondialisation
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n°147
Janvier - Février
2000 - Page n° 89
Proclamer que la fin des temps est « advenue à l'intérieur de l'histoire et non comme un dépassement de sa durée », c'est le paradoxe que soutient la pensée chrétienne contre la conception grecque du temps et aussi contre l'attente juive du Messie. A travers les textes du Nouveau Testament qui présentent les étapes de l'accomplissement, le chrétien dispose d'une clef d'interprétation : la foi dans le Christ en qui il est déjà passé de la mort à la vie.
Avant-propos
Il est une idée absolument nouvelle propre à la pensée chrétienne des origines et ceci dès les premières générations : le temps aurait atteint une telle plénitude qu'on peut le considérer comme étant déjà parvenu à sa fin. Si ce fait paraît surprenant, car ni l'hellénisme ni le judaïsme n'ont jamais rien affirmé de tel, le paradoxe est d'autant plus profond que la fin des temps est affirmée et proclamée comme advenue à l'intérieur de l'histoire et non comme un dépassement de
sa durée. C'est comme si l'on disait: «L'histoire continue, et cependant elle est terminée» ou, inversement: «L'histoire est désormais terminée, même si elle continue ». Tout le monde peut constater l'antinomie qui caractérise ces deux propositions, antinomie qui semble au plan rationnel un nonsense. Et à l'évidence, pour y retrouver un sens, il faut admettre qu'il s'agit là d'une fin non pas temporelle, mais (simplement) qualitative.
C'est pourquoi nous voulons étayer le principe chrétien ci-dessus par plusieurs passages du Nouveau Testament qui s'y rapportent. Il nous faut d'abord pour cela exclure deux séries de textes qui considèrent que la fin des temps est encore à venir, dans la mesure où la fin dont il s'agit n'est pas uniquement qualitative, mais aussi temporelle. [...]
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