La participation du Saint-Siège à la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (CSCE)

Très actives à la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe, les délégations du Saint-Siège ont contribué à faire du respect des droits de l'homme un principe des relations internationales à côté du règlement pacifique des conflits. C'est en fonction de telles exigences qu'est réclamée une stratégie coordonnée de la communauté internationale dans les guerres entre Slaves du Sud.

Il n'est pas facile de dénouer les fils emmêlés de l'écheveau qui ont conduit aux Conversations préparatoires de la Conférence d'Helsinki et, trois années après, au sommet des chefs d'Etat ou de gouvernement de trente-cinq pays. À part quelques cas isolés, tous les acteurs qui ont traité le thème de la CSCE, remontent jusqu'aux temps de la guerre froide et même jusqu'aux événements de Yalta et Potsdam qui jetèrent les bases de la division de l'Europe. Or, comme on peut le percevoir maintenant plus facilement, à la lumière des événements qui ont conduit à la dislocation du système soviétique, la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe a permis d'instituer un premier processus de dialogue entre les pays des deux blocs. Ce processus s'est enrichi au long des années bien qu'il ait été soumis aux exigences des deux blocs politico-militaires, et il ne faut pas négliger la contribution de pays non-alignés. À l'époque, la participation du Saint-Siège à une Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe a été considérée comme un événement étonnant, le Saint-Siège demandant à être considéré comme une puissance spirituelle aux éventuelles possibilités d'action limitées par l'article 24 du Traité du Latran.Mais une étude attentive de la situation permet de découvrir une réelle prédisposition du Saint-Siège à cette participation. Il a d'ailleurs apporté un certain nombre de précisions au cours des étapes qui ont conduit à en place de la CSCE. [...]