"Hors de l'Église, pas de salut"

Le salut de tout homme, croyant ou incroyant, lui donne d'appartenir à l'Église invisible ; mais l'Église visible, en défendant la transcendance de l'homme, le sauve des tyrannies.

Pouvons-nous être à la fois bons croyants et bons citoyens, et avoir, en quelque sorte, deux patries, celle du ciel et celle de notre pays ?

L'Église libère l'État de la tyrannie

Pour Rousseau, ces deux patries s'excluent l'une l'autre : le chrétien, exemple pour lui du vrai croyant intérieur, indifférent aux affaires du monde, fait son devoir, mais se désintéresse du résultat de ses efforts ; il ne peut servir deux maîtres différents : soit il est assujetti au « pacte social du clergé » que forment entre eux les prêtres par la communion et l'excommunication, pacte par lequel ils sont les maîtres des peuples et des rois, soit il est assujetti à la volonté générale, et tout ce qui renforce la cohésion de ce véritable contrat social doit être recherché, et proscrit tout ce qui l'affaiblit. [...]