M. Olivier BOULNOIS
Dieu et César
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n°120
Juillet - Aout
1995 - Page n° 8
En politique, ou dans la vie sociale, se réclamer d'une morale transcendante est-il un signe de fanatisme ? L'État devrait-il empêcher les croyants d'obéir à leur conscience, lorsque celle-ci refuse d'exécuter des lois injustes ? Est-ce, pour les catholiques, de l'intégrisme, que de rappeler qu'un certain nombre de principes transcendants s'imposent à tous ?
C'est l'interprétation qui a été développée récemment. À propos de plusieurs procès de manifestants ayant fait obs-truction à des avortements (IVG). Lors de la récente amnistie présidentielle, qui a exclu ces actes de l'amnistie. Et surtout, lors de la parution de l'encyclique de Jean Paul II, L'Évan-gile de la vie.
À propos de cette dernière, on a vu d'éminents politologues se scandaliser 1. La grande question est posée : de quel droit les adeptes d'une religion particulière peuvent-ils prétendre ériger leurs propres principes en loi pour tous ? Dans la phrase : «Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu », n'est-on pas en train de tout enlever à César pour tout donner à Dieu ? Lorsque les chrétiens refusent de mettre [...]
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1. Voir l'article d'A.-G. SLAMA, «Le Vatican et la République», Le Point, n° 1178, 15 avril 1995, p. 23, cité dans l'article de N. AUMONIER, p. 118.
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