Formation des prêtres et formation sacerdotale.

Alors que l'identité du prêtre, roi, prêtre et prophète, est mieux reconnue, il semble dépouillé de ses fonctions (gouverner, enseigner, célébrer) par la mise en place de conseils, par les discours médiatiques et parla participation des laïcs à la liturgie. Or, ces fonctions restent indispensables mais doivent trouver de nouvelles formes : pour relancer l'urgence missionnaire, confesser la foi de l'Eglise, vivre la liturgie. La formation, dans ses modalités pratiques, ne prépare à rien d'autre.

L’ordination sacerdotale introduit une transformation fondamentale, ontologique, du sujet ; cette transformation, affirmée par la théologie classique, revient à parler d’un caractère spirituel indélébile, qui ne peut pas être réitéré et qui provient d’une participation spéciale à la fonction de Jésus Christ :

« Celui qui est ordonné exerce un triple ministère : il est envoyé pour prêcher et enseigner, pour administrer les sacrements et pour guider le peuple de Dieu qui lui est confié ».

On a reconnu les tria munera Christi, les trois fonctions de Prêtre, Prophète et Roi attribuées au Christ par la tradition. Ces fonctions sont donc, de manière indissociable, liées à l’exercice du ministère ordonné, ou mieux encore : elles sont nécessairement, et indissociablement, liées à l’existence du ministre ordonné. Autrement dit, on ne peut pas considérer qu’il puisse exister une séparation entre les fonctions sacerdotales et l'état. Les fonctions ministérielles sont d’ordre ontologique, elles relèvent de ce qui, de l’intérieur, constitue celui qui est ordonné dans son être même ; « être », pour le prêtre, devient « être-ordonné ». [...]

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