Vaines pelouses et verts pâturages

Libres propos sur le football comme spectacle de masse : de la vanité spirituelle de certaines passions sociales.

Après avoir gagné la coupe du monde 1998, l’équipe de France de football a gagné l’Euro 2000. Les médias en ont beaucoup parlé.

Les fleuves de Babylone coulent et tombent et entraînent.
Ô sainte Sion, où tout est stable et où rien ne tombe !
Il faut s’asseoir sur ces fleuves,
non sous ou dedans, mais dessus,
et non debout, mais assis,
pour être humble, étant assis,
et en sûreté, étant dessus.
Mais nous serons debout dans les porches de Jérusalem.
Qu’on voie si ce plaisir est stable ou coulant :
s’il passe, c’est un fleuve de Babylone.
Pascal

Aveux et anecdotes

Shooter dans un ballon de football est agréable, et arrêter un penalty encore plus. L’adolescent, l’enfant – ou le père contraint par ses enfants de fournir un adversaire – jouit de la résistance du cuir, de l’herbe et de ses rebonds ; il réussit ou rate son dribble, sa passe, son tir ; il tombe sans remords dans la boue. S’il encourt plaies ou bosses, il en fait son affaire. Il engage son corps dans un affrontement total et limité. Sauf contexte spécial, il se livre sans enjeu autre que psychologique ou intime, et il le sait. Il agit d’un acte simple, comme sans reflet. [...]

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