La santé des personnes peut-elle être assurée par les politiques de santé ?

Mme Isabelle ZALESKI
Jeûne et Eucharistie - n°233 Mai - Juin 2014 - Page n° 79

Décréter, comme le fait l’OMS, que la santé ne se réduit pas « en une absence de maladie ou d’infi rmité », mais qu’elle consiste en « un état de complet bien-être physique, mental et social » est l’expression d’un idéal admirable et respectable. Faut-il en conclure que les politiques publiques de santé remplissent la mission évangélique ?

 

Il est plus souvent question dans la Bible de maladie et de guérison que de santé. L’Ancien Testament (Livre de la Sagesse) toutefois place la santé assez haut parmi les qualités désirables : « santé et vigueur valent mieux que tout l’or du monde », « celui qui a vie et santé glorifie le Seigneur », « il n’y a richesse préférable à la santé ». Dans le Nouveau Testament, la santé n’est pas l’absence de maladie : les guérisons, opérées par Jésus, des symptômes physiques et des maladies (paralysie, cécité, épilepsie, lèpre) s’accompagnent de la rémission des péchés et du retour des exclus dans la communauté. On pourrait voir là une préfi guration de la définition proposée par l’Organisation Mondiale de la Santé : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité1 », et en conclure que les politiques publiques de santé remplissent la mission évangélique. 

Je pense que ce n’est pas exactement le cas, car les politiques publiques ne sont pas conçues pour s’intéresser aux personnes. L’État ou les organisations internationales conçoivent des politiques de santé publique communautaire, par opposition à Jésus qui guérit une personne et la totalité de la personne. La solidarité – qu’elle soit organisée par l’État, une assurance maladie ou une organisation non gouvernementale – a montré qu’elle était nécessaire à la préservation de la santé d’une population. Cette solidarité s’organise en établissant des priorités et des règles qui s’appliquent collectivement [...] 

 

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1. Références : Préambule à la Constitution de l’Organisation mondiale de la Santé, tel qu’adopté par la Conférence internationale sur la Santé, New York, 19-22 juin 1946, signé le 22 juillet 1946 par les représentants de soixante-et-un États (Actes officiels de l’Organisation mondiale de la Santé, n° 2, p. 100) et entré en vigueur le 7 avril 1948. La définition n’a pas été modifi ée depuis 1946. 


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