Lettre - L'identité sacerdotale (janvier 2020)

le 01/02/2023 par Communio

 

Parution du premier numéro de l'année: L'identité sacerdotale

Qu’est-ce qu’un prêtre ? Une définition ne suffit pas pour énoncer l’identité du sacerdoce « ministériel ». Le Christ est le seul vrai prêtre : le sacerdoce ministériel est ordonné au sacerdoce baptismal, en la personne du Christ Tête. Les études d’exégèse et de liturgie réunies dans le présent cahier proposent un faisceau d’éléments pour comprendre l’Ordre comme le don fait par Dieu au monde pour manifester sa présence sacramentelle dans l’eucharistie et la réconciliation, pour nourrir et aider les communautés chrétiennes, pour construire et conduire son Église.
 
Numéro coordonné par le Père Armogathe, avec des articles de Santiago del Cura Elena (Burgos), Etienne Vetö (Rome) João Paulo de M. Dantas (Belem-Lugano), Pablo Arteaga (Rome), Stefan Heid (Rome), Charles-Antoine Fogielmann (Paris), et un texte peu connu d’Hans-Urs von Balthasar sur sa vocation.

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Prochain numéro : A malo (mars-avril 2020)
Dernier numéro de la série sur le Notre Père, mené par le Père Urfels. Après une exploration des figures du mal qui affectent les croyants et de la délivrance qui leur est offerte, nous adoptons une approche pastorale et liturgique: pratique contemporaine des exorcismes, renonciation à Satan lors du baptême, embolisme du Notre-Père lors de la célébration eucharistique.
Redécouvrir les précédents numéros de la série
À l'occasion de la parution du numéro de Communio sur les frontières (novembre-décembre 2019), la chaîne KTO a consacré une émission à la frontière avec Emilie Tardivel, responsable du cahier, et Paul-Victor Desarbres, dont l'article retrace la diversité des sens du mot "frontière" dans différentes langues.
 
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Michael Edwards, de l'Académie française, a repris dans son nouveau livre Pour un christianisme intempestif. Savoir entendre la Bible (Ed de Fallois, 2019) l'article qu'il avait bien voulu donner à Communio en 2018 sur le Notre Père (ainsi qu'une conférence à l'aumônerie de la rue d'Ulm en juin dernier).
Le christianisme est fondamentalement intempestif, à contre-courant. Jésus laissait ses auditeurs « abasourdis », « ébahis ». Sa mort et les persécutions de ses disciples montrent combien son message était contradictoire avec le monde de son temps – et du nôtre. On relèvera un chapitre 7 sur « l’œuvre charitable de la traduction » : en bon connaisseur, Edwards explique que les traducteurs, qui sont experts dans la langue d’origine, ne réfléchissent pas beaucoup sur leur langue maternelle, finalement, d’une certaine manière, connaissent la langue maternelle moins exactement que la langue étrangère : « puisque la traduction d’un poème est un poème, le traducteur a besoin, non de la traductologie, mais de ses propres ressources poétques » (p. 110). Reprenant une idée de son précédent livre (Bible et poésie), Edwards propose que la traduction « à toutes les nations » était présente dans le plan divin de la Révélation. Il ironise sur les traducteurs de l Revised English Bible qui veulent rendre la Bible accessible aux lecteurs d’aujourd’hui. Rend-on Shakespeare  ou Corneille « accessibles » au lecteur d’aujourd’hui ? Et les traductions de Tyndale ou celles du groupe de 1611 (la Version du Roi Jacques) ont-ils cherché à parler l’anglais de leur temps ? Un beau livre, qui continue la pensée de "Bible et poésie" (2016).

Décès de Miklos Vetö (1936-2020)

C'est avec une vive émotion que nous avons appris le décès de Miklos Vetö (1936-2020), après une brutale aggravation de son état cet été. Philosophe et professeur à Poitiers, Yale, Abidjan ou Rennes, docteur honoris causa de l’Université Eötvös Lorand de Budapest, il avait rejoint la rédaction de Communio il y a plus de vingt ans, mais son premier article était paru dès 1984. Son dernier article pour Communio, dans le numéro Vieillir, prend, à la lumière de cette nouvelle, tout son relief : il aura marché jusqu’au bout vers la rencontre promise. Ses obsèques ont été célébrées le 18 janvier 2020.

Ci-dessus: Le cardina Erdö remettant le diplôme de docteur honoris causa à Miklos Vetö (Université Péter Pázmány de Budapest, 2010)
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Décès du Père Török (1946-2020)

Un nouveau deuil vient de frapper la communauté internationale de Communio, en la personne de Török József (1946-2020), un des fondateurs de la revue en Hongrie. Après de brillantes études, il a été contraint pour des raisons politiques d’occuper des positions précaires. Ordonné prêtre en 1975, il a reçu en 1978 une bourse française qui lui a permis de passer deux ans à Paris (où il soutint à l’Institut catholique en 1980 une thèse sur Les origines de la liturgie en Hongrie) : à son retour à Budapest, il devint professeur d’histoire de l’Église (Moyen-Âge et Temps modernes) à l’Université catholique Pázmány Péter. Doyen de la Faculté de théologie (1990-1992), il obtint l’éméritat en 2017. Son abondante bibliographie porte sur l’histoire de la liturgie et l’histoire de l’Église en Hongrie. Il a aussi traduit du français beaucoup d’ouvrages et d’articles. Il fut le rédacteur en chef de la revue en langue magyar depuis sa création, en 1993, jusqu’en 2017 (où le P. Puskás Attila lui a succédé). Francophone souriant, d’une grande érudition et d’une profonde piété, le P. Török manquera à tous ceux qui l’ont connu dans les réunions internationales. Répondant présent chaque fois que cela était possible, il fut l'un des piliers de la Communio d'Europe centrale.