Lourdes, août 2004

Je reviens avec trois scènes gravées tout au fond de mon coeur.

Je rentre de Lourdes, du pèlé des jeunes de notre archidiocèse de Malines-Bruxelles (Belgique), où nous avons participé aux célébrations présidées par le Pape, chacun aux côtés d’un malade, que nous accompagnions.

Je reviens avec trois scènes gravées tout au fond de mon coeur. Première scène : l’arrivée du Pape à la grotte le samedi midi. Il est littéralement à bout de forces, il s’agenouille et longuement, à gros sanglots, il pleure : « Ma bonne Mère, ayez pitié de moi, ayez pitié de moi, je me donne tout entier à vous », pour paraphraser une parole de sainte Bernadette. Son corps l’abandonne un instant, puis il prie, intensément, les mains sur les joues. Et nous pleurons et nous prions intensément avec lui. C’est à l’extrême limite du soutenable. On aimerait courir vers lui, le prendre dans nos bras, lentement, tendrement, et l’accompagner précautionneusement jusqu’à l’Hospitalité. Le Pape nous dit : « Je voudrais vous serrer dans mes bras, l’un après l’autre, de manière affectueuse, et vous dire combien je suis proche de vous et solidaire de vous. Je suis avec vous comme un pèlerin auprès de la Vierge, je fais miennes vos prières et vos souffrances. Je partage avec vous un temps de vie marqué par la souffrance physique, mais non moins fécond dans le dessein de Dieu. » [...]

Pour lire la suite de cet article, vous pouvez télécharger gratuitement ce numéro, acheter la version papier ou vous abonner pour recevoir tous les numéros!