Piet RENTINCK
Né de la Vierge Marie
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n°15
Janvier - Février
1978 - Page n° 72
Même si les premiers efforts de la théologie patristique n'ont pas porté sur la « mariologie » au sens moderne, la figure de Marie s'est immédiatement imposée comme décisive, parce qu'elle ne peut être isolée du mystère du Christ.
C'est ce qu'ont développé Ignace d'Antioche et Irénée de Lyon.
La première page, 72, est jointe.
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Les Pères de l'Eglise parlent en abondance de Marie et de sa place dans l'histoire du salut. Nous nous en tiendrons cependant à deux auteurs du IIe siècle, Ignace d'Antioche et Irénée de Lyon. Tous deux présentent une atmosphère très différente de celle des apocryphes : ils ne s'intéressent guère à la vie de Marie, mais concentrent toute leur attention sur le rôle de celle-ci dans le mystère de l'Incarnation. A l'époque, ce mystère (p.72) est en effet attaqué de deux côtés. Ignace d'Antioche doit ainsi lutter contre les docètes, pour lesquels le fils de Dieu n'aurait pris qu'en « apparence » (en grec : docèsis) la figure d'un homme, et n'aurait donc subi sa passion et sa mort qu'en apparence aussi. Irénée lutte, lui, contre les gnostiques et leur mépris pour ce qui est matériel, en particulier le corps, auquel, d'après eux, le divin ne pourrait s'unir. Ignace et Irénée mettent en relief la maternité de Marie pour montrer, contre ces erreurs, la véritable humanité de Jésus.
D'un autre côté, ils s'opposent à ceux qui ne voient en Jésus qu'une simple créature, de rang surhumain, prophète ou archange. Pour Ignace, ce sont des judaïsants qui n'acceptent rien que ce que vérifie l'Ancien Testament, et qui ne reconnaissent pas ce que l'Evangile a d'unique : la venue du Sauveur, sa croix et sa résurrection (1). Pour Irénée, ce sont les Ebionites, qui font de Jésus un simple homme, fils de Joseph (2). Tous deux font alors ressortir la virginité de Marie pour mettre en lumière l'origine divine de Jésus.
Marie est mère (voir aussi article de 2016 non écrit par Communio à propos de la fête du 11 octobre: Marie Mère de Dieu)
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