Monastères De BETHLÉEM
Les communautés dans l'Eglise
-
n°10
Mars - Avril
1977 - Page n° 64
L'épreuve du désert est fondamentale dans l'histoire de l'Église. La vie monastique, en ermitage ou en communauté, endure cette épreuve comme une grâce.
La première page, 64, est jointe.
DE la Genèse à l'Apocalypse, on est frappé par certaines constantes de la pédagogie divine. Comment le Créateur envisage-t-il de remodeler l'homme à son image et ressemblance ? Comment la créature intelligente, libre, mais rebelle, peut-elle se laisser à nouveau façonner par lui ? C'est au cours de tout un itinéraire où Dieu assoiffe, séduit et purifie qu'il rassemble un peuple qui marche en sa présence. De ces hommes, de ces femmes animés par le même souffle, menés par le même guide, creusés par les mêmes épreuves, tendus vers l'accomplissement d'une mystérieuse promesse, réjouis par les mêmes célébrations de fête, naît une communauté. N'est-ce pas cette même pédagogie, poussée à son ultime accomplissement, que l'Evangile et la vie du peuple de Dieu aujourd'hui manifestent ?
L'Exode, la découverte du visage de Dieu, et la Croix glorifiante restent le chemin de divinisation de l'Eglise toute entière. Alors que lé grand nombre des chrétiens vit cette Pâque au coeur d'une vie familiale et professionnelle, d'autres, pour s'y livrer plus totalement, renoncent à ce qui pourrait les en distraire : ils quittent tout. Ils s'en vont au désert : image 'de la faim qui les habite. Pour accomplir le Royaume et conforter leur faiblesse, certains se groupent entre frères et constituent cette « Eglise du désert » qu'est le monachisme.
Aujourd'hui et toujours des hommes et des femmes entendent ces mêmes appels. Les lignes qui suivent veulent esquisser le visage d'une famille qui reçoit de l'Evangile et de la tradition monastique d'Orient et d'Occident la la vocation de «demeurer. au désert avec des frères ». Depuis 1951, l'Esprit Saint pousse la Fraternité de Bethléem à vivre dans la prière silencieuse et liturgique, l'amour fraternel, l'étude et le travail, en solitude, en communauté, avec les adorateurs que le Père cherche.
DES PERSONNES ET DES COMMUNAUTÉS DE FAIM
Bethléem signifie en hébreu : « Maison du pain ».
................
La fraternité de Bethléem est « née » en 1951. Sur l'ordre de sa Prieure dominicaine, Sœur Marie vient habiter avec deux compagnes à Chamvres, en Bourgogne. Mgr Lamy donne l'habit monastique aux premières sœurs et reçoit leurs vœux. La communauté arrive à Méry-sur-Oise en 1954 et y restera jusqu'en 1971. Elle est alors transférée dans la forêt de Nemours, route de Poligny. Les fondations de solitude commencent en 1957. Certaines sont devenues des monastères durablement établis : les Monts Voirons près d'Annemasse, les Corbières près d'Aix-les-Bains, l'île de Lérins, Currière-en-Chartreuse (1973), Boquen (1976). Deux fraternités urbaines d'étudiants existent depuis 1968 : Paris et Fribourg. La fraternité compte actuellement cent quarante saurs et, depuis 1976, sept frères. En outre, depuis les premières années, sans quitter leurs responsabilités dans le monde, des laïcs mariés et célibataires sont attirés à vivre leur foi en communion avec la fraternité de Bethléem.
Titre | Prix HT € | TVA % | Prix TTC | Action |
---|---|---|---|---|
Les communautés dans l'Eglise - pdf | Gratuit pour tout le monde | Télécharger |