Théologie du voeu de religion

La notion de vœu, appliquée dès l'origine à l'offrande religieuse, trouve son plein sens dans la réponse de l'homme appelé par le Christ : il s'agit là d'un acte de donation de soi qui engage toute l'existence, résolution eschatologique irrévocable de suivre dans le Christ Dieu qui appelle à son œuvre de salut. Une telle promesse ne peut être assumée que dans le cadre de l'église fondée sur les apôtres et les prophètes.

Chers auditeurs et auditrices,

Je dois présenter de doubles excuses au début de ce modeste exposé : une session de la Congrégation pour les Religieux sur la théologie des instituts séculiers m’a malheureusement empêché d’être personnellement présent. La seconde est plus grave : cinq semaines de travail assidu à Rome pour la Commission Théologique Internationale et pour le Synode des Évêques, qui ont duré en outre une semaine de plus que prévu, ne m’ont absolument pas laissé le temps d’entreprendre les recherches nécessaires les plus urgentes qui auraient dû précéder ce travail. Si bien que je ne peux vous présenter que quelques idées glanées à la hâte, qui ne sont ni assurées ni étayées aussi bien sur le plan théologique qu’historique. N’attendez donc rien d’original, mais au mieux la confirmation de ce qui vous est familier et qui se prête, dans les circonstances actuelles, à une réflexion nouvelle. Je dois encore dire au préalable que l’on m’a autorisé à changer le titre du sujet qui m’avait été soumis de « Théologie des voeux de religion » en « Théologie du voeu de religion ». Si quelqu’un peut, comme nous allons tout de suite le voir, professer différents voeux individuels, comme par exemple ne pas manger de viande pendant un an et bien des choses de ce genre, il ne peut cependant se donner à Dieu que par un acte unique et indivis, acte qui inclut les différents aspects de la vie humaine et qui, de ce fait, manifeste une diversité, mais en tant qu’acte, cette pluralité est précisément ressaisie dans l’unité de l’holocauste, celle-ci ne pouvant en aucun cas être séparée de sa pluralité ni être multipliée. [...]

Pour lire la suite de cet article, vous pouvez télécharger gratuitement ce numéro, acheter la version papier ou vous abonner pour recevoir tous les numéros!