L'autorité de l'Ecriture

Etude sur la communauté de la Nouvelle Alliance comme lieu de révélation des valeurs morales d'après saint Paul

Les injonctions morales du Nouveau Testament, et ici des lettres de saint Paul, restent valables, quant à  l'essentiel, pour notre temps. Il faut seulement y distinguer des degrés d'autorité et accepter les évidences textuelles.

Après le concile Vatican II, dans l'Église, la connaissance des valeurs morales s'est obscurcie de manière surprenante, angoissante pour beaucoup. Cela ne vient pas seulement d'influences étrangères ; l'incertitude s'explique par l'irruption du mode de penser historique dans les profondeurs de la conscience et de la réflexion de foi. Ainsi, on s'est aperçu que beaucoup d'exigences morales, tant de l'Écriture que de la doctrine traditionnelle, étaient liées à une certaine époque. De son côté, la seconde source de la morale, à savoir la loi connue par la raison à partir de l'ordre naturel, a elle aussi été mise en question, quand on a mieux compris que l'homme en sa nature et les règles sociales sont soumis à l'évolution. A cela s'ajoute la nécessité, plus vivement ressentie aujourd'hui, d'une « herméneutique » des affirmations de l'Écriture et d'une reconsidération de la loi naturelle. S'il faut filtrer l'eau de ces deux sources pour la boire, il importe de découvrir le filtre qui permettra de s'abreuver aux eaux pures. Un filtre de ce genre, — et plus que cela : le lieu où puiser la connaissance des valeurs morales, lieu où se rassemblent toutes les sources —, c'est pour Paul l'Église, communauté de la Nouvelle Alliance. Ainsi doit-il en être encore aujourd'hui.

En introduction, nous considérons la « communauté de la Nouvelle Alliance », en nous limitant à Paul puisqu'il a développé explicitement ce point en s'interrogeant sur la valeur de la Loi. [...]

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