Parce que je suis sûre de son amour

Seul l'Amour, en Dieu et des autres, peut libérer de tous les esclavages et par conséquent ouvrir sur une morale.

Hier soir j'ai eu la visite d'un copain. Il est sorti de taule depuis trois ans. Avec ses idées anarchistes, il a un coeur tendre et veut « transformer notre société pourrie... », comme il dit. « Mais que fais-tu maintenant » ? — « Tu ne vas peut-être pas -être d'accord avec moi... Depuis quelque temps je constate qu'il y a -une catégorie de gens qui ont beaucoup de fric. Alors j'ai imaginé de les déposséder. Je ne les prive pas, je prends leur superflu. Pour moi, ce n'est pas du vol. Jamais je n'irais prendre parmi ceux qui n'ont presque rien, tu comprends ! Eux, ils ne savent même plus qu'ils ont du superflu ; et après j'aide les pauvres mecs à vivre ; je fais cela seul, parce que je ne veux pas donner le mauvais exemple... J'ai ma morale à moi ! ».

Après son départ je me suis posé des questions. Voilà la morale de Gino. Honnêtement, étant donné le contexte de vie dans lequel il est, j'avais presque envie de lui dire : « Surtout ne te fais pas prendre, et respecte toujours les plus défavorisés ». Mais personnellement, je serais incapable aujourd'hui de réagir comme lui.

Du temps où je vivais dans la prostitution, j'avais aussi cette mentalité. A chaque fois que j'étais en présence d'un « client » je me disais : « Qu'est-ce que je vais lui faucher ? ». J'avais un besoin fou de déposséder ceux qui m'achetaient. C'était ma règle de vie : récupérer. Je devenais alors supérieure à celui-là même.: il ne m'avait pas totalement « eue », on était quitte.

Depuis que le Christ est intervenu dans ma vie, depuis qu'Il est mon Bien-Aimé, ma façon de vivre a été totalement bouleversée. L'Amour en moi m'a fait renaître à une vie nouvelle. Jésus-Christ, les autres sont devenus ma raison de vivre. C'est par eux qu'il y a une force en moi qui me dicte une autre façon d'agir. Dans le fond, je crois que cet Amour me donne la force de dominer mes penchants de faucher n'importe qui, de me farcir n'importe quel bonhomme, de consommer des boissons alcoolisées. Oui, je crois que c'est l'Amour, la vie avec les autres. Ce sont eux qui me créent, qui m'apprennent à maîtriser tous ces instincts.

Pour lire la suite de cet article, vous pouvez télécharger gratuitement ce numéro, acheter la version papier ou vous abonner pour recevoir tous les numéros!