La Fête des enfants : regards sur la fête et sur l’iconographie de l’entrée de Jésus à Jérusalem

Gaetano PASSARELLI
L’entrée du Christ à Jérusalem - n°201 Janvier - Février 2009 - Page n° 71

La tradition qui rappelle la participation des enfants à la fête des Rameaux est très ancienne, bien qu'elle ne figure pas dans les évangiles. Si on a pu penser que le terme d'enfants concerne les catéchumènes, « infantes », qui suivent la procession, les récits de pèlerinage et l'iconographie font référence à des enfants même très jeunes qui, portant des palmes, participent à la fête de l'entrée du Christ à Jérusalem : monté sur un ânon, il s'avance en roi pacifique, « plein de douceur », comme l'avaient prédit les prophètes.

L’appellation de la fête

Le dimanche des Rameaux, où l’on commémore l’entrée de Jésus à Jérusalem sous les acclamations «Hosanna ! » de la foule, marque l’ouverture de la «Semaine sainte », ou encore de la « grande semaine ».

Le premier récit de cette fête, dont l’origine vient de Jérusalem1, se trouve dans le Journal de voyage de la pèlerine Éthérie, qui remonte aux années 381-3842, mais qui ne comporte pas d’appellation spécifique. Elle est simplement désignée par le dimanche par lequel commence la semaine de Pâques, dénommée « la grande semaine »3. Mais dès le siècle suivant, son appellation « le jour des Rameaux » se retrouve déjà dans le Lectionnaire arménien4, puis dans les Lectionnaires géorgiens et palestiniens-syriaques. [...]

 

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1. S. Janeras, La settimana santa nell’antica liturgia di Gerusalemme, dans Hebdomadae Sanctae celebratio, Conspectus historicus comparativus, (Bel, subsidia 93), Rome 1997 (dorénavant Hebdomadae Sanctae celebratio), pp. 19-29.

2. P. Devos, La date du voyage d’Éthérie, dans «Analecta bollandiana » 85 (1967), pp. 165-174.

3. Éthérie : Journal de voyage (Itinéraire). Introduction, texte critique, traduction, notes et cartes par Pierre Maraval, Collection « Sources chrétiennes » n° 296 (1997). Dans les Églises de tradition byzantine, on l’appelle encore aujourd’hui « grande et sainte semaine », voir. R.F. TAFT, Semaine sainte dans la tradition Byzantine, dans Hebdomadae Sanctae celebratio, pp. 69-91.


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