La symbolique de l’âne dans la religion et la culture

L'âne est fortement inscrit dans la tradition de l'église, de l'Ancien au Nouveau Testament, de l'ânesse de Balaam à l'âne de la crèche et à l'ânon qui portait Jésus lors de son entrée à Jérusalem. A l'inverse de la réputation traditionnelle qui fait de l'âne un animal borné et têtu, la Bible et les Saints honorent l'âne pour sa sagesse et sa fidélité.

Puissant comme un lion ! Il est possible d’être fidèle comme un chien, fier comme un paon, d’essayer de convaincre son futur patron à l’entretien d’embauche qu’on est besogneux comme une abeille. Mais c’est complètement différent pour l’âne qui est bête, têtu et fainéant. Ces expressions sont très profondément enracinées dans tous les dictionnaires usuels.

« Je deviendrai l’âne sur lequel tu monteras et par ce moyen je deviendrai proche de toi ». Saint Augustin est ainsi cité par Joseph Ratzinger lorsqu’il était encore archevêque. Comment ? Ce scientifique, futur pape, s’identifie à l’âne, symbole de bêtise ? Est-ce bien approprié pour un futur pape de s’exprimer ainsi ? L’âne est fortement inscrit dans la tradition de l’Église. Cependant, lors des deux événements chrétiens les plus importants, la naissance de Dieu (Noël) et Pâques, on ne fait pas attention au fait que, parmi les personnages distingués qui sont présents, le pauvre petit âne est aussi là.

I. L’Ancien Testament

L’Âne – le véhicule du monde de l’Antiquité

Dans l’Ancien Testament l’âne est tout simplement présent. Les auteurs en parlent sans trop y faire attention, mais le citent très fréquemment. Il est l’acteur de nombreux événements et accompagne l’homme au quotidien. Il joue le rôle de la voiture de l’Antiquité. La Bible l’appelle iumentum, animal de trait. [...]

Pour lire la suite de cet article, vous pouvez télécharger gratuitement ce numéro, acheter la version papier ou vous abonner pour recevoir tous les numéros!