L’apologétique inactuelle, l’apologétique actuel

Trois hypothèses sont avancées : 1/l’apologétique n’est pas une partie, mais une période de la théologie ; 2/ dans son essence, l’apologétique contredit la logique de la foi : 3/ Il est en revanche pertinent de promouvoir un apologétique : celui qui, sur le modèle de l’apologétique du IIe siècle, saura à la fois rendre compte du paradoxe de la politeia chrétienne et travailler à penser rationnellement l’impossibilité de la Révélation.

Je voudrais avancer trois hypothèses :

1/ L’apologétique n’est pas une partie de la théologie, mais une période de la théologie.

2/ Dans son essence, l’apologétique contredit la logique de la foi.

3/ Il est en revanche pertinent de promouvoir un apologétique : celui qui, sur le modèle de l’apologétique du second siècle, saura à la fois rendre compte du paradoxe de la πολιτεία chrétienne et travailler à penser rationnellement l’impossibilité de la Révélation. L’emploi des deux genres (une / un apologétique) marquera commodément le passage des deux premières hypothèses à la troisième.

 L’apologétique est une période de la théologie

 Que l’apologétique soit une partie de la science théologique, c’est ce que tous les dictionnaires de théologie affirment. L’abbé Maisonneuve écrivait en 1904 dans le Dictionnaire de théologie catholique : « On désigne, par ce mot, la partie de la théologie qui renferme la démonstration et la défense du christianisme » ou « L’apologétique est cette partie de la théologie qui traite scientifiquement de la justification et de la défense de la foi chrétienne ¹ ».

L’apologétique a pour objet la démonstration scientifique... de quoi ? [...]

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1. S. v. « Apologétique », resp. col 1511 et 1515 (désormais DTC).