Le sens du caché

Thierry BEDOUELLE
La Vie cachée - n°171 Janvier - Février 2004 - Page n° 5

Que désigne-t-on quand on parle de la vie cachée de Jésus ? Cette expression du langage religieux, consacrée par l’usage, ne paraît pas souffrir contestation ou critique. Toutefois, un regard plus acéré laisse entrevoir deux séries de difficultés. L’une, préalable : l’idée de vie cachée a-t-elle un sens ? L’autre étant bien sûr : pareille idée convient-elle à l’existence de Jésus ? L’expression ne va pas vraiment de soi, parce qu’elle suppose non seulement qu’une vie peut demeurer humaine en étant cachée, mais aussi parce qu’il est possible de cacher sa vie. Et si l’on suppose que cette expression a un sens, il reste à montrer qu’il convient à cet homme nommé Jésus. Les évangiles ne nous disent pratiquement rien de la vie de Jésus qui précède la vie publique ; il convient donc de mesurer ce qui oppose la vie cachée du Christ à sa vie publique : y a-t-il là deux moments successifs et différents ? Ces interrogations engagent essentiellement une compréhension de la foi comme adhésion à ce qu’on ne voit pas.

Le caché et le privé

Les exemples ne manquent pas de vies cachées : les clandestins, les fuyards, les espions, les reclus, mais aussi les solitaires ou les ermites. Ces vies ont toutes en commun de se déployer selon la dimension du retrait, voire du secret : elles se dérobent à la dimension publique. Mais l’analyse en distingue deux modalités possibles [...]

 

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