Enseigner les religions à l'école: pour une approche réfléchie

Le discordat entre école et religion s’est répandu en France tout au long du XIXe siècle, depuis l’Université (sous la Monarchie de juillet) jusqu’à l’école primaire en passant par les lycées (sous le Second Empire). Progressivement, des plus hautes études jusqu’à l’école élémentaire, l’écart s’est creusé entre l’enseignement profane et l’enseignement religieux, rapatrié de l’école vers la paroisse. L’existence d’un service privé d’enseignement, largement confessionnel et catholique, a conforté ce divorce : les catholiques avaient leurs établissements, il restait à l’État une structure sans religion, laïque, que ses adversaires nommèrent vite « l’école sans Dieu ». Dans la seconde moitié du XXe siècle, l’enseignement primaire et secondaire s’est divisé entre un enseignement confessionnel, largement aidé par l’État, qui forme et paie les maîtres, mais conservant son « caractère propre » et ses  tutelles, congréganistes ou diocésaines ; et un enseignement public d’où est bannie toute mention de religion, et qui se veut, à ce titre, « laïc ». L’Église catholique pourvoit, par des aumôneries et par la catéchèse paroissiale, à l’instruction religieuse nécessaire pour l’accès à la première communion, à la confirmation ou, au-delà, pour maintenir une pratique religieuse.

La religion n’est cependant pas absente de l’enseignement public (les programmes de l’enseignement confessionnel sont alignés sur ceux du public, des accords ayant même sanctionné une formation des maîtres assurée par l’État) : les programmes d’histoire et de rançais comprennent des questions religieuses, soit mythologiques, [...]

 

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