L'aventure du Frat

Chaque année, les jeunes d'Île-de-France se retrouvent : 7 000 jeunes à Lourdes en 1994, 12 000 jeunes à Jambville en 1995. Telle est l'aventure du Frat (Fraternel), commencée au début du siècle et relancée dans les années 1970. Comment faire de cette expérience intense la source d'une foi durable et communautaire ?

On le dit, et l’expérience permet de le vérifier (de Czestochowa à Manille, de Lisieux à Chartres), les grands rassemblements de jeunes sont au goût du jour. Mais s'agit-il simplement d'un phénomène de mode, d'un engouement conjoncturel, ou de quelque chose de plus profond ? Certains de ces rassemblements sont ponctuels, d'autres s'inscrivent dans la durée et la régularité. C'est le cas du Frat ou Fraternel, rassemblement des jeunes issus des huit diocèses de l'Île-de-France. S'il a acquis auprès des jeunes une notoriété certaine qui se transmet entre les générations, le Frat est le fruit d'une longue histoire et il a connu bien des évolutions.

Les débuts remontent à 1908. À l'époque, c'est le pèleri-nage à Lourdes des 13-20 ans du diocèse de Paris, et il s'adresse une année aux garçons (le «Fraternel »), l'autre aux filles (les « Bernadettes »). Mais, au cours des années 1970, la nécessité d'une évolution se fait jour. La formule n'est pas trouvée immédiatement ; finalement, grâce en parti-culier à l'impulsion de Mgr Marcus, alors évêque auxiliaire de Paris, on décide de créer deux Frat, mixtes tous les deux. Les années impaires, le Fraternel des jeunes des 13 à 15 ans (ou 4e-3e) a lieu à Jambville, la propriété des Scouts de France qui nous accueillent, dans les Yvelines, à une soixantaine de kilomètres de Paris, pendant trois jours pleins autour de la Pentecôte ou de l'Ascension. Les années paires, les jeunes de 15 à 18 ans (de la seconde à la terminale) sont invités à se retrouver à Lourdes pendant quatre jours durant les vacances scolaires de printemps. [...]