La religion chrétienne au secours de la démocratie

La démocratie ne peut avoir pour principe une liberté vide de tout contenu, sous peine de mener au totalitarisme. La religion chrétienne peut fournir la base d'un accord qu'une raison pure, que l'on prétend abstraire de tout contexte historique, ne peut atteindre.

La démocratie suppose-t-elle le relativisme ?

Les systèmes totalitaires ont mis leur sceau sur notre siècle. Après leur effondrement, la conviction s'est imposée à une grande partie du monde que le système démocratique, tout en ne générant évidemment pas la société idéale, est néanmoins dans la pratique le seul mode adéquat de gouvernement. La démocratie réalise le partage et le contrôle du pouvoir, et offre ainsi la meilleure garantie possible contre l'arbitraire et l'oppression, en faveur de la liberté de chaque individu et des droits de l'homme. Lorsque nous parlons aujourd'hui de démocratie, nous pensons avant tout à ces bienfaits-là : la participation de tous au pouvoir, expression d'une liberté. Personne ne doit être réduit à n'être que l'objet d'une domination, quelqu'un que l'on gouverne. Chacun doit pouvoir intégrer sa volonté propre dans l'ensemble de l'agir politique. Ce n'est qu'en prenant part aux décisions que tous deviennent de libres citoyens. Le véritable bien recherché à travers la participation au pouvoir est donc la liberté et l'égalité de tous. Le pouvoir ne peut cependant pas être exercé directement par tous, il doit donc être délégué pendant une durée déterminée. Même quand cette procuration est limitée dans le temps, et n'est donc valable que jusqu'aux élections suivantes, elle requiert un contrôle pour que reste déterminante la volonté commune de ceux qui l'ont accordée et que la volonté de ceux qui l'exercent ne s'émancipe [...]