Le pasteur et l'économiste

Intégration

Il a fallu aux évêques de France, autant que de la compétence, un réel courage théorique pour présenter de «nouveaux modes de vie ».

Car l'économie, dans la mesure où elle se constitue comme une science, ne peut connaître que des nécessités, tandis qu'une exhortation pastorale, dans la mesure où elle se veut théologique, ne peut s'adresser qu'à des libertés, donc parier sur leur incompréhensible possibilité.    1ère page, 32, jointe

LES évêques de France ont-ils eu raison d'aborder les réalités économiques et sociales, comme ils l'ont fait par la publication en septembre 1982 de la déclaration du Conseil permanent de l'épiscopat français, « Pour de nouveaux modes de vie » [[Déclaration du Conseil permanent de l'Épiscopat français datée du 22 septembre 1982, et publiée dans le supplément à la Documentation Catholique, n' 1838, 17 octobre 1982. (Rappelons l'étude de cette déclaration faite par Jean-Miguel Garrigues, « Retour au réel? », dans Commentaire, n° 20, hiver 1982-1983, p. 650-653 — N.d.l.R.).]] ?.

L'amorce de controverse qui a suivi cette publication et qui s'est manifestée notamment dans les pages de libres opinions d'un grand quotidien du soir [[Le Monde, 18 et 30 décembre 1982, page 2.]] montre que la prise de position des évêques sur les problèmes économiques et sociaux pouvait non seulement être discutée dans son contenu, mais également mise en question dans son principe.

Un discours controversé

En ce qui concerne le principe de la déclaration, il a été dit que des hommes d'Église n'auraient pas dû s'aventurer sur un terrain qui n'est pas le leur, qui a ses lois propres, indépendantes de la théologie et de la morale. (p.32)

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Jean PROCYON