Le désir de la peinture

Patrice GIORDA
L'église dans la ville - n°91 Septembre - Octobre 1990 - Page n° 107

Sur la dialectique de la Parole et de la peinture, et l'incarnation que cette dernière permet. 

Christophe Carraud : Patrice Giorda, deux expositions de vos toiles ont eu lieu à Paris en février 1990. Nous y avons vu des représentations reprenant une iconographie chrétienne précise, ce que ne faisaient pas vos paysages antérieurs, que vous intituliez pourtant Corpus Christi. Nous sommes aujourd'hui à Lyon, dans votre atelier, et j'ai devant les yeux un projet de fresque que vous nommez Dédale et Icare : nous parlera-t-elle de la même chose ?

Patrice Giorda : Celui qui s'appelle Dédale, c'est un des Corpus Christi, complètement repris. Mais c'est pour faire plaisir aux architectes qui me l'ont commandé que j'appelle cela Dédale et Icare. La commande et le projet ont quatre ans. Finalement, un jour j'ai pris les pinceaux, et c'est venu tout de suite : Dédale et Icare. Cela ne m'a pas trop gêné d'en faire une espèce de Dédale un peu chrétien, c'est-à-dire un homme qui accepte l'ombre. Évidemment, Dédale, ce n'est pas du tout cela, mais j'ai essayé de parler de l'acceptation de l'ombre, d'un homme qui est plongé dans sa création... J'ai essayé d'y voir un aspect positif. Je n'aime ni Dédale ni Icare. Ces personnages ne me sont pas sympathiques.

C.C. : Ces fresques changent un peu le sens du mythe..: le plus négatif a l'air d'être Icare.

P.G. C'est vrai, il y a de son côté les centrales nucléaires, etc. Mais mon propos n'est pas du tout de faire passer un message. [...]

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