Christianisme et démocratie

Hans MAIER
L'Europe - n°89 Mai - Aout 1990 - Page n° 112

Christianisme et démocratie

Les réactions et les réponses des catholiques à la Révolution française

CETTE conférence se divise en deux parties. Dans la première partie, qui sera plus détaillée que la seconde, je voudrais montrer comment l'Eglise et les catholiques ont réagi au défi de la Révolution française, en fait différemment suivant les pays et en fonction des circonstances spécifiques, comme on le verra. Puis, dans la seconde partie, qui sera plus courte, je voudrais valoriser la contribution particulière du catholicisme libéral (du « catholicisme politique », comme on l'appelle en Allemagne).

L'Eglise et la démocratie

Au commencement de l'histoire des rapports entre la démocratie et l'Eglise en Occident — par la suite on ne visera que l'Eglise catholique — on trouve un paradoxe historique. Ce paradoxe pourrait être formulé ainsi : là où la démocratie moderne s'est développée dans une première forme, qui fut aussi la plus puissante, c'est-à-dire dans les pays anglo-saxons dès le dix-septième siècle, ce processus se fait sans le catholicisme, car celui-ci a été marginalisé dans ces pays. A l'inverse, là où l'Eglise et la démocratie se rencontrent et s'opposent violemment, c'est-à-dire dans les pays de l'Europe, en particulier en France aux dix-huitième et dix-neuvième siècles, la notion de démocratie a été radicalisée, sous la pression du passé monarchique-absolutiste. De plus, elle fut pervertie si on la compare à la tradition anglo-saxonne. ...

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