L’Eglise catholique face aux fautes du passé

Bruno FORTE
Mémoire et Réconciliation - n°161 Mai - Juin 2002 - Page n° 11

Une fois posées les demandes de pardon, sur la base de quels fondements les comprendre ? La marque personnelle de Jean-Paul II, les fondements bibliques et théologiques - spécialement ecclésiologiques - sont ici examinés, tout comme les questions éthiques et pastorales ouvertes par cette démarche.

L’invitation que Jean-Paul II a adressée à l’Église de reconnaître les fautes de son passé, de même que l’exemple qu’il a donné en vue d’une « purification de la mémoire » qui permette au peuple de Dieu de se renouveler de manière crédible dans le présent, ont indiscutablement un caractère novateur : dans toute l’histoire de l’Église, on ne peut mentionner que deux précédents, et du reste partiels. Le premier est celui du Pape Adrien VI qui, dans un message à la Diète de Nuremberg du 25 novembre 1522, avait reconnu ouvertement « les abominations, les abus (...) et les prévarications » dont s’était rendue coupable « la Cour romaine » de son temps, «maladie profondément enracinée et développée », allant « du chef aux membres », mais il n’avait associé à cette déclaration pleine de tristesse aucune demande de pardon. L’autre est celle de Paul VI qui, dans le discours d’ouverture de la 2e session du Concile Vatican II, avait demandé « pardon à Dieu (...) et aux frères séparés » d’Orient qui s’étaient sentis offensés « par nous » (l’Église catholique), se déclarant prêt pour sa part à pardonner les offenses reçues. [...]

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