Au fil des rites catéchuménaux, quelques notes d’anthropologie chrétienne

Lorsqu’un adulte s’approche du baptême, son parcours déjà long est ponctué de rites qui dévoilent la compréhension chrétienne de l’homme. Le candidat, en effet, dans la puissance du choix de Dieu dont il bénéficie, est arraché au monde du péché et porté fraternellement et maternellement dans l’Église jusqu’au moment où il sera intégré dans la vie nouvelle.

Il vaut la peine de regarder de près les rites prévus au long des mois et des années de préparation au baptême : s’ils font souvent impression sur ceux qui y participent par leur simplicité et leur force, c’est qu’ils dévoilent une conception extrêmement dense de l’être chrétien, une conception que tous les baptisés devraient intégrer davantage. Une image de l’homme, – une anthropologie, si l’on veut –, se dégage, que le futur baptisé doit habiter peu à peu pour entrer dans la vie de la grâce et des sacrements en y portant du fruit.

Cette image de l’homme correspond à la condition spirituelle de l’humanité entre l’Ascension et la venue glorieuse du Seigneur : la reconnaître permet de vivre le temps présent de l’Église avec liberté et paix.

Bien sûr, le chemin concret d’un catéchumène donné est fait de plusieurs rencontres, de moments d’illumination intérieure, de discussions, d’hésitation ; il est nourri par un héritage familial et culturel... Les différents moments des célébrations liturgiques récapitulent et symbolisent tout cela en quelques étapes rituelles. Mais, précisément, à travers ces rites se dégage la cohérence du chemin de chacun, s’annonce une profondeur et une unité de l’être humain que chacun doit apprendre à rejoindre à travers toute sa vie.