En défendant les droits de l'homme, dans l'Instruction sur le Don de la Vie, l'Église lui rappelle sa véritable dignité. Elle l'appelle à accueillir la vie comme un don personnel, sans la réduire à une manipulation d'objets. En demandant que l'embryon soit respecté comme personne, et que la procréation ne soit pas séparée de l'acte conjugal, elle ne fait que développer la tradition du Magistère.
Le magistère de l'Église dans « Le don de la Vie»
I. Un acte du Magistère ecclésial
LE 10 mars dernier, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a rendu publique son Instruction Donum vitae (DV), sur « le respect de la vie humaine naissante et la dignité de la procréation ».
Certains se sont efforcés de gommer ou d'atténuer le caractère proprement ecclésial de cette instruction. En particularisant le texte, en essayant de lui enlever ou de minimiser sa dimension magistérielle et universelle, en le privant d'une partie de sa signification théologique. Pour ce faire, on le réfère par exemple à « ses rédacteurs », à « Ratzinger », au «Vatican », à « Rome », etc.
Or, il faut se rendre à l'évidence, c'est impossible. Tout d'abord, l'instruction se présente bien comme un document du Magistère. Elle parle « à la lumière des précédents enseignements du Magistère ](DV, Préliminaires) ; « Le Magistère de l'Église, dit-elle, n'intervient pas (par la présente instruction) au nom d'une compétence particulière dans le domaine des sciences expérimentales; mais [...] il entend proposer, en vertu de sa mission évangélique et de son devoir apostolique, la doctrine morale qui correspond à la dignité de la personne et à sa vocation intégrale » (DV, Introduction, 1); «Dans ce Document, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi,exerçant sa charge de promouvoir et de protéger l'enseignement de l'Église dans une matière aussi grave,adresse un nouvel appel [..] (DV, Conclusion).La Congrégation pour la Doctrine de la Foi, selon sa vocation propre, parle ici au nom de l'Église. « L'intervention de...
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