Suivre Jésus à Nazareth. Avec des frères, dans la vie de tous les jours

La spiritualité de Nazareth implique que l'on rejoigne au plus près les êtres humains. A la suite de Charles de Foucauld, des sœurs ont choisi d'être présentes auprès des Tunisiens; elles témoignent ici de la fécondité de leur vie cachée.

Quand nous avons décidé, après un long discernement fin 1991, de faire fraternité dans le Sud Tunisien, nous répondions à un triple appel :

– celui de notre Fraternité qui désirait des communautés plus étoffées et nous avait demandé de nous regrouper ;

– celui de notre vocation, « petites soeurs envoyées aux hommes les plus éloignés, les plus délaissés, sans voix et sans influence, pour vivre avec eux l’espérance du salut » ;

– celui des responsables tunisiens, en l’occurrence le directeur régional de la Santé, qui nous proposait cette oasis en pleine évolution et ses besoins urgents : vaccinations, suivi des jeunes femmes enceintes, hygiène scolaire.

À la première visite dans ce gros village, nous avons rencontré plusieurs agents de la Santé, dont le responsable de l’hôpital, et leur accueil nous a montré que nous étions attendues. Des amis nous ont trouvé la maison que nous habitons encore, à l’orée de l’oasis. Très vite les plus proches voisines sont  venues nous souhaiter la bienvenue avec quelques dattes, un pain, deux oeufs... et elles sont entrées dans notre vie comme nous dans la leur.

Notre visée : dans la ligne spirituelle de Charles de Foucauld, entrer plus avant dans cette vocation à suivre Jésus à Nazareth : présence de prière et d’humble service, de travail et d’amitié fraternelle. [...]