Le don des stigmates au bienheureux Padre Pio : une nouvelle représentation de l’homme et de Dieu

Gianluigi PASQUALE
La Providence - n°162 Juillet - Aout 2002 - Page n° 105

Capucin, théologien, l'auteur analyse toutes les dimensions du don des stigmates au Padre Pio. Parcourant les textes du bienheureux, il montre quelles sont les incidences spirituelles de sa singulière expérience mystique.

Introduction

La douleur peut transformer la rencontre de la créature avec l’absolu. De plus, pour celui qui croit en Jésus-Christ, il arrive aussi que la rencontre avec Jésus transforme sa douleur, c’est-à-dire cet état de vie commun à chacun d’entre nous du point de vue physique, moral et spirituel. Cette double valeur positive d’une situation de souffrance transparaît de façon admirable chez plusieurs mystiques chrétiens et, avec une nouvelle herméneutique de type théologique, dans le phénomène de stigmatisation survenu le 20 septembre 1918 à San Giovanni Rotondo sur le Padre Pio da Pietrelcina.

« Que vous dire sur ce que vous me demandez, c’est-à-dire comment est arrivée ma crucifixion ? Mon Dieu, quelle confusion et quelle humiliation éprouvé-je en devant révéler ce que tu as accompli dans cette misérable créature qui est la mienne ! C’était le matin du 20 du mois dernier [de septembre 1918] dans le choeur, après la célébration de la sainte Messe, au moment où je fus surpris par un repos semblable à un sommeil paisible. Toutes mes sensations internes et externes, y compris les facultés de mon âme, se retrouvèrent dans un calme indescriptible. Tout cela provoqua en moi et autour de moi un silence total ; et immédiatement lui succédèrent une grande paix, un abandon à la privation complète de tout, puis une pause dans cette situation d’absence. Tout ceci se produisit en un éclair. Et alors que tout ceci se produisait, je me trouvai en face d’un mystérieux personnage, semblable à celui que j’avais vu le 5 août au soir, mais avec cette seule différence que ses mains, ses pieds et son côté ruisselaient de sang. Sa vue me terrifia ; ce que j’ai ressenti en moi à ce moment, je ne saurais le dire. Je me voyais mourir, et je serais mort si le Seigneur n’était pas intervenu pour soutenir mon coeur que je sentais bondir dans ma poitrine. La vision du personnage disparut, et je m’aperçus que mes mains, mes pieds et mon côté étaient transpercés et ruisselaient de sang. [...]

Pour lire la suite de cet article, vous pouvez télécharger gratuitement ce numéro, acheter la version papier ou vous abonner pour recevoir tous les numéros!

Revue papier

La revue papier est épuisée , seul l'achat de pdf est disponible

Revue numérique

Titre Prix HT € TVA % Prix TTC Action
La Providence - pdf Gratuit pour tout le monde Télécharger