Thomas HOWARD
La Providence
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n°162
Juillet - Aout
2002 - Page n° 73
L'œuvre majeure de C. S. Lewis, (en elle-même, un chef-d'œuvre de science-fiction) est construite autour d'une pensée de la Providence. L'auteur de l'article détaille cette approche de la Providence qui se développe tout au long de l'exploration d'un monde.
Il est paradoxal de vouloir étudier le thème de la providence dans l’oeuvre romanesque de C. S. Lewis, tout comme, on ne s’en étonnera pas, dans celle de son collègue et ami J. R. R. Tolkien. Car la notion n’est pratiquement jamais mentionnée – je ne suis pas sûr que le mot intervienne même une seule fois, mais il faudrait une concordance de toute l’oeuvre des Inklings pour le vérifier. Et pourtant, les événements qui se succèdent dans ces récits, selon un déroulement intensément dramatique que le lecteur négligent risque de juger dépourvu de toute cohérence, sont sans conteste « voulus » par une entité qui les « guide ».
Pour autant, cette entité n’est pas une espèce de puissance transcendante abstraite à la manière de « la Force » de La guerre des étoiles. Même si certains personnages semblent évoluer – et même s’affairer dans la confusion – sans qu’aucune Puissance apparente, et a fortiori aucune divinité personnelle, ne vienne les aider ou organiser les choses, le lecteur acquiert cependant la conviction, dès les premières pages de n’importe lequel de ces récits, que les événements, et bien sûr le héros Ransom lui-même, sont sous la protection sage, bonne et toute-puissante d’une Providence personnelle, «Maleldil », pour la nommer par son nom. [...]
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