Rembourser l'avortement ? Non!

M. Claude BRUAIRE
Le catéchisme - n°45 Janvier - Février 1983 - Page n° 92

Le remboursement de l'I.V.G. n'est donc pas le détail réglemen­taire qui comblerait la lacune d'une loi. Il est l'imposition sys­tématique d'un insupportable décret.

 

Une loi avait été votée en 1975, donnant le droit d'avorter. Le débat qu'elle avait suscité s'efface des mémoires. Les adversaires de la loi rappelaient des principes d'un autre âge, semblait-il. Pour ses partisans, la loi était appelée par l'état des moeurs qu'aucun gouvernement n'est en charge de réformer : ce serait affaire d'éducation, de sensibilité à une éthique, à des prin­cipes, etc. Le pouvoir et sa législation deviennent alors ce que sont les mentalités et les demandes globales qui en émanent. Le dossier semblait refermé et ses passions fugitives éteintes.

Pourquoi donc faudrait-il mener un nouveau combat quand il s'agit d'instituer la gratuité de l'avortement ? N'est-ce pas simple applica­tion réglementaire d'une loi votée ? La loi garantit un droit. Mais, dira-t-on, pour n'être point « formel », dans les seuls mots, le droit doit adjoindre le moyen matériel au pouvoir qu'il donne. Sinon, le droit n'est donné qu'aux riches et refusé aux pauvres. Il n'est donc pas garanti à tous. Il n'est pas le droit d'une loi.

Nous reviendrons sur ce dernier point : ce n'est qu'un sophisme convenu. L'essentiel est dans la contrainte inouïe, qu'aucune tyrannie n'avait jamais imaginée, et qui, contre la simple raison et contre notre foi, va s'inscrire dans le Code : chaque citoyen français, sans qu'on lui demande son avis personnel, devra contribuer au remboursement de l'avortement, même si sa conviction, sa certitude, est qu'il s'agit, en chaque cas, d'un meurtre. Prendre dans la poche du contribuable pour payer l'infanticide, voilà clairement ce qui est en cause, dès lors que le meurtre est patent pour la conscience. Qu'il puisse l'être, c'est ce dont convenait la loi de 1975 en instituant la clause de conscience pour le médecin. Ici, aucune clause de conscience. Chacun, quoi qu'il pense, quoi qu'il juge, est décrété complice efficace et effectif.

 Le remboursement de l'I.V.G. n'est donc pas le détail réglemen­taire qui comblerait la lacune d'une loi. Il est l'imposition sys­tématique d'un insupportable décret. Nous voulons ici le démontrer clairement et en tirer les conséquences.

 

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