Père Jean-Robert ARMOGATHE
Le Christ Juge et Sauveur
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n°205
Septembre - Octobre
2009 - Page n° 67
L’indulgence, sous la forme des «indulgences», a pour finalité de réaliser ce que recherche la pénitence du pécheur : la justification totale de l’homme, obtenue plus que par ses mérites et bien au-delà des exigences juridiques, par la grâce de Dieu et la surabondance de sa miséricorde que nous valent la passion et la mort du Christ, ainsi que les souffrances de ceux qui y participent par le don de leur vie.
«Nous pouvons donc bien dire que le bon Dieu se comporte avec nous comme un riche se comporterait envers plusieurs personnes qui lui devraient toutes, les unes plus, les autres moins, toutes dans l’impuissance de le payer; il leur commande d’aller prendre dans son trésor de quoi le payer et qu’il les acceptera comme si cet argent venait d’eux mêmes. Ah! que l’homme est heureux s’il avait le bonheur de savoir en profiter! Oui, mes frères, Jésus-Christ est vraiment ce riche qui, par les mérites de sa mort et passion, a de quoi satisfaire à la justice de Dieu son Père, au-delà de ce que méritent nos péchés.» Jean-Marie Vianney, curé d’Ars.
La doctrine catholique des indulgences a été bien malmenée par l’histoire1. Le projet de réforme soumis au Concile Vatican II pendant la quatrième session (novembre 1965) fut assez mal accueilli par les évêques2. Son report aboutit à la constitution apostolique Indulgentiarum doctrina promulguée le 1er janvier 1967; l’art. 13 invite à la révision du Manuel des indulgences (Enchiridion indulgentiarum) «afin que ne soient indulgenciées que les principales prières et les principales œuvres de piété, de charité et de pénitence». Une nouvelle édition du Manuel fut donc publiée en juin 1968 et révisée pour le Grand jubilé en juillet 1999. Dans la bulle d’indiction du jubilé, Incarnationis mysterium, un long développement justifie l’attachement traditionnel d’indulgences à la proclamation du jubilé. [...]
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1. «Il s’agit d’un thème délicat, sur lequel n’ont pas manqué les incompréhensions historiques», déclarait Jean-Paul II (audience générale du 29 septembre 1999).
2. Interventions très critiques du patriarche MAXIMOS IV, du cardinal DÖFNER, du cardinal ALFRINK: René LAURENTIN, Bilan du Concile, Paris, 1966, pp. 141-152; A. WENGER, Vatican II. Chronique de la quatrième session, Paris, 1966, pp. 413-425.
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