M. Vincent CARRAUD
Le Christ Juge et Sauveur
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n°205
Septembre - Octobre
2009 - Page n° 87
La banalité apparente de la première encyclique de Benoît XVI, Dieu est amour, introduit à une thèse forte : l’unicité de l’amour, qui définit « l’image chrétienne de Dieu ». En nous demandant ce que signifie ici « image », nous essayons de caractériser brièvement la démarche de Benoît XVI et relevons quelques-unes de ses audaces.
Il n’est pas facile de parler d’une encyclique trois ans et demi après sa publication1. Ce texte a été abondamment commenté: que dire encore? Inversement, il est trop tôt pour en mesurer les effets, c’est-à-dire examiner si la première lettre de Benoît XVI, Deus caritas est, aura eu la valeur programmatique qu’on accorde aux premières encycliques. Aussi me contenterai-je de relever quelques points d’étonnement – plus exactement quelques points dont je m’étonne qu’ils n’aient pas davantage étonné les commen- tateurs – qui concernent principalement l’introduction de l’Encyclique, et, à travers elle, sa finalité, afin de caractériser son originalité.
Une double banalité et une thèse
Deus. Le pape parle de Dieu : quoi de plus normal, il est là pour ça. Qu’un pape parle de Dieu, quoi de plus banal ? Le titre, c’està-dire l’incipit de l’Encyclique, et par conséquent son thème, ne sauraient donc étonner.
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1. Ce texte, dont j’ai gardé le caractère oral, a été prononcé le 1er mai 2009 à l’Université de Chicago à l’occasion d’un symposium organisé par le Lumen Christi Institute, auquel ont également pris part Gabriel LEAR et Jean-Luc MARION, sous la présidence de Michael KREMER. Je remercie Thomas LEVERGOOD d’autoriser Communio à en publier la version française.
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