R. P. Guy BEDOUELLE
Au-delà du fondamentalisme
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n°158
Novembre - Décembre
2001 - Page n° 117
Le célèbre cinéaste portugais Manoël de Oliveira a réalisé un film aussi beau qu'étonnant sur un maître de la langue portugaise, Antonio Vieira, jésuite missionnaire, défenseur des droits des Indiens et des Noirs, homme politique et visionnaire millénariste. A sujet extraordinaire, œuvre extraordinaire.
SI nos cultures en Europe n’étaient pas si cloisonnées, nous devrions tous connaître, et même fréquenter celui que Pessoa a appelé l’empereur de la langue portugaise, le jésuite Antonio Vieira (1608-1697), génie de l’art oratoire, penseur d’une utopie de l’histoire chrétienne, personnage étonnant qui traverse un siècle dont il incarne bien la dimension baroque.
Il ne fallait pas moins que le prince du cinéma portugais, Manoel de Oliveira, celui qui avait déjà tenté, et réussi, à porter à l’écran Le Soulier de satin, pour mettre en images l’évocation de ce maître, dans son récent film Parole et utopie... Seul ce cinéaste, âgé de 92 ans, pouvait avoir la tranquille audace de présenter une oeuvre centrée sur un prédicateur du XVIIe siècle. C’est un peu comme si on faisait un film entièrement consacré à Bossuet, mais il est vrai que l’évêque de Meaux a eu une vie moins exotique que le jésuite portugais, passant son existence entre le Portugal et le Brésil.
Passeur de l’Atlantique
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