Éléments d’une transmission théologale de la foi

La foi est une vertu « théologale », infusée par Dieu : sa transmission est donc elle aussi « théologale », produite par Dieu dans la transparence totale du témoin humain. C'est le « miracle de nos mains vides » remplies par la puissance divine, et dont les personnages de Bernanos sont une figure idéale.

La « transmission de la foi » est une expression équivoque car, au sens de croire, la foi ne se transmet pas. Autrement dit, avant de transmettre le Credo, il faut parler de l’acte de foi. Qu’entend-on par transmission théologale de la foi ? Est théologale l’attitude qui privilégie l’immédiateté d’une relation à Dieu. La transmission théologale transcende toutes les techniques humaines pour viser à donner Dieu lui-même à l’âme. Ainsi peut-on dire que le témoin a une vocation théologale en ce qu’il conduit les âmes à Dieu. Cette orientation théologale s’avère par certains égards la finalité ultime de toute transmission en ceci précisément qu’elle conduit à l’acte religieux fondamental : être en relation avec Dieu, finalité qui intègre sans les écarter bien sûr les méthodes didactiques et catéchétiques. Transmettre la foi, c’est donc conduire à cette relation, éduquer à l’exercice-même de la vertu de foi qui atteint directement son objet, Dieu. « La catéchèse de la “vie nouvelle” (Romains 6,4) en Christ sera (...) une catéchèse des vertus chrétiennes de foi, d’espérance et de charité » (CEC1, 1697). [...]

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