Funérailles et transmission de la foi

Les funérailles, lieu privilégié de l'annonce du message de la Vie Nouvelle ? Quelques propositions pour transmettre la foi aux chrétiens occasionnels ou aux « personnes éloignées de l'Église ».

« Ô mort, nous te rendons grâce des lumières que tu répands sur notre ignorance. » BOSSUET

La foi ne se transmet pas qu’au catéchisme. Elle peut aussi trouver à se manifester lors des funérailles, pourvu qu’on veuille bien ne pas mettre sous le boisseau l’espérance chrétienne. Ce peut être par une prière accompagnée d’une prédication comme par une messe. Celle-ci est une forme de suffrage, l’intercession de la communauté pour le défunt. Elle n’est pas en soi liée à l’enterrement puisqu’elle peut avoir lieu après, être renouvelée (quarantaine, anniversaires...). Alors, les vivants ébranlés qui entourent le défunt auront peut-être la chance d’une ouverture soudaine, qui ne diminuera en rien leur douleur mais lui donnera un sens et en même temps une autre dimension. Les enterrements sont par conséquent porteurs malgré tout d’une vie inattendue, celle de Dieu luimême. Mais encore faut-il que cette virtualité ne soit pas perdue. Souvent endurés comme de répétitives corvées, les enterrements risquent de devenir l’essentiel du ministère sacerdotal dans un pays vieillissant, surtout dans les paroisses urbaines pourvues d’un hôpital important. Il est plus gratifiant de célébrer des baptêmes ou des mariages. D’où la conclusion logique qu’il faut, autant que possible, désengager les prêtres de cet aspect de leur ministère, soit en concentrant les cérémonies, soit en confiant une part croissante de la tâche à des laïcs formés à cette fin. [...]

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