Existe-t-il une approche écologique du contrôle de la fécondité humaine ?

Il est paradoxal de voir des principes écologiques servir à la promotion de la contraception chimique. Les méthodes naturelles, qui permettent à un couple de prendre en charge sa fécondité, paraissent plus proche d'une démarche écologique. Ne pourraient-elles pas être mieux accueillies et plus efficaces dans les pays en voie de développement ?

Quelle est son importance aujourd'hui, en particulier dans les pays en développement ?

Ainsi posée, cette question trouve, semble-t-il, parfaitement sa place dans un dossier consacré à ce vaste et complexe mouvement de pensée, à bien des égards révolutionnaire, et qui a nom écologie. La réponse, sans aucun doute, est affirmative : encore faut-il expliquer pourquoi, aussi bien au niveau des principes que des applications pratiques dans les pays industrialisés ou en développement.

Dans le large mouvement mondial qui vise à maîtriser la fécondité du couple — connu le plus souvent sous le terme général, mais fréquemment imprécis, de contraception — la plus grande place est faite à des solutions purement techniques et de plus en plus radicales : cela, chacun le sait. Mais n'existe-t-il pas une autre approche, moins bien connue, qui, elle, semble entrer parfaitement dans les perspectives écologiques ?

Il existe en effet un autre courant, minoritaire encore certes, connu davantage sous le nom de méthodes naturelles ; c'est là une première définition, qui se veut déjà descriptive dans la mesure où il s'agit d'une attitude qui repose essentiellement sur l'observation des mécanismes normaux de la fertilité humaine et plus spécialement sur l'alternance des périodes fertiles et infertiles du cycle féminin. L'opinion publique les connaît mal, sans doute, et ne sait pas non plus que la science, dans ce domaine, ne cesse de faire d'importants progrès.

Certains d'entre nous utilisent volontiers d'autres termes : méthodes' de connaissance ou d'auto-observation (les MAO), «contraception écologique » (Santé Magazine, juin 1981), « contraception sans violence » (Jean Toulat), pour bien souligner qu'il ne s'agit là que de signes d'observation (comme les variations de la glaire cervicale, de la température [...]

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