Paul : kérygme à transmettre, foi à faire vivre

M. Régis BURNET
La Transmission de la Foi - n°156 Juillet - Aout 2001 - Page n° 40

Le bouillant saint Paul n'est pas à un paradoxe près : d'un côté, il accorde le primat à l'annonce vivante de l'évangile du Christ, et de l'autre, il est parmi les premiers à fixer et transmettre la foi dans des formulations écrites ! C'est que les lettres qu'il envoie sont justement le modèle d'une transmission vivante de la foi, signée personnellement par l'apôtre.

Peut-on partir de la pratique paulinienne de la transmission de la foi comme modèle pour notre propre action ? L’apôtre des Gentils se présente à nous en effet comme l’« inventeur » du concept de transmission, car il est le premier à le mentionner dans une de ses lettres. La Première Épître aux Corinthiens, en effet, contient la première attestation 1 de la nécessité de la transmission des contenus de foi, introduite par le verbe paradounai, « livrer, remettre ». Or, paradoxalement, ce concept, tellement important dans la théologie ultérieure, n’occupe pas une place centrale chez Paul : l’apôtre lui préfère des formulations tournant autour de l’Évangile. Paul s’attache davantage à annoncer la Bonne Nouvelle qu’à transmettre un catéchisme. Mais l’Apôtre n’est pas à une contradiction près ; il est aussi, simultanément, le rédacteur d’épîtres dont il prévoit le caractère normatif, puisqu’il en commande la diffusion 2. Comment Paul a-t-il pu accorder le primat à l’annonce vivante et devenir également le premier et le principal écrivain épistolaire ?

 

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