Le National-Socialisme ou l'idéologie soeur du marxisme

Gaston FESSARD
La Vie éternelle - n°93 Janvier - Février 1991 - Page n° 115

Le marxisme-léninisme voit son ennemi dans le «fascisme », sous lequel il regroupe aussi bien le nazisme que le fascisme italien, ou les différents populismes ou corporatismes de l'entre-deux-guerres. Il masque ainsi la proximité de frère ennemi qui l'unit à l'hitlérisme. Le P. Gaston Fessard (1897 - 1978) le rappelle dans cet article qui, peut-être pour cette raison, ne put paraître de son vivant.

Le National-Socialisme ou l'idéologie soeur du marxisme

Le lecteur qui ouvrira le tome XI de l’Encyclopaedia universalis, publié en octobre 1972, chercherait en vain, à la place où on l'eût normalement attendu, le moindre article sur le Nazisme ou le National-Socialisme. Il est aisé aujourd'hui d'expliquer cette étonnante lacune. Les responsables de la nouvelle encyclopédie avaient sollicité, pour rédiger cet article, un collaborateur dont la compétence et l'engagement historique étaient au-dessus de tout soupçon : le P. Gaston Fessard (1897-1978). Ce jésuite, philosophe et théologien de renommée internationale, avait, dès le 15 décembre 1940, en pleine église Saint-Louis de Vichy, manifesté l'opposition de l'Église au Nazisme. Rédacteur du premier cahier clandestin du Témoignage chrétien (novembre 1941), il n'avait cessé, tout au long de la seconde guerre mondiale, de lutter spirituellement contre les méfaits théoriques et pratiques de l'idéologie national-socialiste (on trouvera une grande partie des textes qu'il rédigea dans le volume intitulé Au temps du Prince-esclave, Ecrits clandestin, 1940-1945, présentés par Jacques Prévotat, Critérion, Limoges, 1989). Mais le P. Fessard avait également dénoncé, dès 1937 et à nouveau en 1940, le Communisme athée, idéologie à ses yeux strictement parallèle, quoique rivale, du  Nazisme, dont les méthodes et donc les conséquences seraient rigoureusement similaires, pour ne pas dire pires, compte tenu de l'ampleur et de la durée de la première par rapport à la seconde. A la fin de la Deuxième Guerre mondiale, alors qu'Alexandre Soljénitsyne rejoignait l'archipel du Goulag, il avait publié un nouveau cahier du Témoignage chrétien, dont le plan et le contenu, comme la couverture (composée par le P. Pierre Chaillet, fondateur de la publication), soulignaient à dessein le parallélisme du Communisme et du Nazisme: France, prends garde de perdre ta liberté! (1re édition : octobre 1945; 2e édition : avril 1946). Se conformant le  remier au principe qu'il n'avait cessé de mettre en lumière, selon lequel, dans l'actualité historique, le mensonge consiste le plus souvent à ne dire au même moment que la moitié de la vérité, G. Fessard ne pouvait, parlant du Nazisme, ne serait-ce qu'évoquer son rapport historique à son frère ennemi, le Communisme athée. Cette allusion inopportune fit que les éditeurs de l’Encyclopaedia universalis renoncèrent à faire paraître l'article que nous publions ici. [...]

Pour lire la suite de cet article, vous pouvez télécharger gratuitement  ce numéro ou acheter la revue papier ou vous abonner pour recevoir tous les numéros!

Revue papier

Prix HT €* TVA % Prix TTC* Stock
11.75€ 2.10% 12.00€ 4

Revue numérique

Titre Prix HT € TVA % Prix TTC Action
La Vie éternelle - pdf Gratuit pour tout le monde Télécharger