Dieu me jugera

Malgré les excès du juridisme, le jugement reste une exigence de la raison - car c'est dans la raison que se joue la liberté de la conscience -, mais aussi, paradoxa­lement, une exigence de la charité - car mon amour imparfait requiert d'être mesuré à l'amour parfait.

LES théologiens distinguent le jugement particulier et le jugement général ou dernier ; ils s'interrogent sur leurs rapports. Nous n'entrerons pas dans ces discussions. Notre objet précis est de savoir ce que peut signifier cette phrase simple : Dieu me jugera. Et nous chercherons davantage ce que peut être le jugement de condamnation que le jugement de glorification. Ces quelques pages parlent donc du jugement de Dieu. On y trouvera, premièrement, une sorte de dialectique, qui va du jugement des hommes au jugement de Dieu ; secondement, une réflexion qui cherche à découvrir l'harmonie qui peut exister entre une vérité de foi, l'existence d'un jugement de Dieu, et une valeur philosophique nommée liberté. QUELQUE disproportion qu'il y ait entre Dieu et la créature, c'est par les créatures et par les choses visibles, dit saint Paul, que nous apprenons à connaître ce qu'il y a d'invisible en Dieu (Romains 1,20).

Pour lire la suite de cet article, vous pouvez télécharger gratuitement ce numéro, acheter la version papier ou vous abonner pour recevoir tous les numéros!