Monsieur Thomas ALFERI
Ascension - Pentecôte
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n°213
Janvier - Avril
2011 - Page n° 171
Ce commentaire de la phrase finale du discours que Benoît XVI adressa au monde de la culture, aux Bernardins (Paris 2008) pointe une attitude sans laquelle il n’est pas de culture véritable : s’ouvrir, c’est accueillir l’autre et s’offrir, c’est révéler son identité. Ce principe de dialogue, exigeant, qui implique un engagement d’amour, est ancré dans la logique de la révélation et de la foi elle-même. S’ouvrir au mystère de l’être ne concerne pas le seul monachisme, mais aussi tous les hommes.
S’agissant d’un discours public, les manuels de rhétorique nous enseignent l’importance de la phrase fi nale. En effet, la dernière phrase d’un discours peut fortement marquer les auditeurs. En politique, on peut trouver des cas où elle a marqué les auditeurs plus que les autres parties du discours. La phrase finale s’avère capable de susciter des sentiments vifs chez les auditeurs qui, en quittant la salle, se souviennent de l’orateur et de son message. Il faut se garder de minimiser la portée herméneutique de ces sentiments. Ils peuvent être décisifs. Les sentiments qu’un discours suscite peuvent faire offi ce d’une porte qui donne ou qui ne donne pas sur la juste compréhension de ce que l’orateur a voulu dire1.
Chose délicate, surtout quand il s’agit d’un discours de quelqu’un que l’on ne connaît pas bien ou dont on ne partage pas forcément les points de vue. Ici, tout peut se perdre ou se gagner. Évidemment, beaucoup d’orateurs, conscients de ces propriétés de la phrase finale, s’en servent pour en venir à l’essentiel de leurs propos. C’est dans cette optique que je vous invite à vous approcher du discours que Benoît XVI a tenu le 12 septembre 2008 au collège des Bernardins à Paris ; un discours adressé au monde de la culture, en d’autres termes : adressé à un public composé de savants, d’académiciens, de politiciens, d’artistes, de quelques chefs d’entreprise, un public qui était donc hétérogène et surtout séculier. [...]
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1. Voir une remarque de Benoît XVI tirée de la préface de Jésus de Nazareth. « Il est clair que je n’ai pas besoin de dire expressément que ce livre n’est en aucune manière un acte du magistère. [...] Aussi chacun est-il libre de me contredire. Je prie simplement les lectrices et les lecteurs de me faire le crédit de la bienveillance sans lequel il n’y a pas de compréhension possible. » BENOÎT XVI, RATZINGER, J. Jésus de Nazareth, Paris, Flammarion 2007, 17. Mutatis mutandis, ces lignes pourraient s’appliquer au discours aux Bernardins.
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