Joachim BECKER
L'éducation chrétienne
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n°24
Juillet - Aout
1979 - Page n° 16
Le quatrième commandement a une formulation positive. Ce n'est pas un hasard : honorer ses parents, c'est d'abord les aider à vivre, en recevoir une bénédiction, et finalement y reconnaître un visage de Dieu. Notre époque peut comprendre cette parole. La première page, 16, est jointe.
LES idées morales de l'Ancien Testament ne correspondent pas toujours à ce qu'attend le lecteur chrétien de la Bible. On sait que dans la Bible on voit des peuples exterminés, et le psalmiste souhaiter dans sa prière que les nourrissons de Babylone soient fracassés contre les rochers. On ment et on trompe, sans que les auteurs ne le désapprouvent clairement. Même les dix commandements apparaissent à la sensibilité chrétienne comme un filet aux mailles quelque peu larges, quand on leur retire l'interprétation chrétienne qui les complète. Certes, personne ne contestera que l'enseignement moral de l'Ancien Testament ait besoin d'être complété comme Jésus l'a fait dans le Sermon sur la Montagne ; mais on se trompe quand on juge l'Ancien Testament d'après un idéal chrétien ultérieur. En le faisant, on méconnaît sa valeur propre : celle-ci, sous le rapport de l'éthique, ne réside justement pas dans une grande élévation, mais dans les fondations et les piliers porteurs. Un architecte avisé a veillé à ce que ceux-ci — invisibles de loin — remplissent leur fonction. Si on y porte atteinte par incompréhension, c'est tout le bâtiment qui s'écroule. A vrai dire, la menace de ce danger ne vient pas du côté de ceux qui font des réserves sur le décalogue dans un souci chrétien.
Comme le décalogue occupe une place privilégiée au plus haut point dans le cadre de la mise en scène du Sinaï, il est le premier à avoir le droit d'être compté parmi les fondations et les piliers porteurs de la morale vétérotestamentaire. Par rapport à cela, la question de l'origine historique du décalogue est d'une importance secondaire et restera sans doute toujours dans l'obscurité de l'histoire de la tradition (1). La position fondamentaliste, qui place simplement dans l'histoire
(1) On trouve une bibliographie des questions concernant les recherches sur le décalogue dans H. Schungel-Straumann, « Der Dekalog : Gottes Gebote ? s, SB 567, Stuttgart, 1973. Je voudrais signaler particulièrement les contributions de J.-J. Stamm, E. Nielsen, G.-J. Botterweck, J. Schreiner, N. Loh-fink, E. Zenger et B. Reicke et leur ajouter encore les suivantes : G. Ebeling, Die Zehn Gebote in Predigten ausgelegt, Tübingen, 1973 ; A. Deissler, Ich bin dein Gott, der dich befreit hat (Wege zur Meditation über dos Zehngebot). Fribourg, 1975 ; W. Sandfuchs (éditeur), Elf Beitriïge zu den Zehn Geboten, Wiirzburg, 1976 ; H. Gross, Die Zehn Gebote damais und heute (B leibendes und Wandelbares im Dekalog) dans Kernfragen des Alten Testaments (Praktische Einführungen). Ratisbonne, 1977, 135‑148 et 166 et suivants.
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