Évolution et finalité

La querelle est toujours vive entre savants et croyants pour savoir si l'évolution dispense ou non de parler de finalité. Le Christ, maître des temps et de l'histoire, nous en révèle le sens, non pas en nous faisant comprendre le passé, mais en nous ouvrant l'avenir comme un présent toujours neuf.

Fascinant Charles Darwin

Plus d’un siècle après sa mort, presque un siècle et demi après la publication de son maître-livre, L’Origine des espèces, Charles Darwin continue à fasciner les croyants, en particulier ceux des religions monothéistes. J’entends par fascination un double mouvement de répulsion et d’attirance. Ainsi le vide nous fascine-t-il : il nous attire à lui, surtout si nous souffrons du vertige et, simultanément, nous cherchons à nous en écarter, de peur d’y tomber. De même en est-il de l’effet produit par l’éminent Anglais, enterré, ne l’oublions pas, dans l’abbatiale de Westminster, non loin d’Isaac Newton : Darwin fascine toujours, suscitant l’enthousiasme des uns (en septembre 1997 s’est tenu à Paris un colloque s’intitulant Pour Darwin) et l’ire des autres (en particulier, ceux qui s’en prennent aux héritiers du savant anglais, décortiquant leurs moindres discours, théories, suppositions mêmes, pour tenter d’y déceler une contradiction susceptible de permettre la mise à l’écart, la fin du paradigme darwinien). Je n’en donnerai ici que deux exemples.

Les mouvements créationnistes, apparus aux États-Unis durant la seconde moitié du XIXe siècle, en réaction aux idées évolutionnistes issues des travaux de Charles Darwin puis de ses successeurs, continuent de défrayer la chronique... mais, surtout, à empêcher dans certains États américains l’enseignement de la biologie de l’évolution. En août 1999, le comité de l’éducation de l’État du Kansas a adopté une recommandation selon laquelle l’enseignement de la théorie darwinienne de l’évolution ne devait plus être considéré comme obligatoire. [...]