Chalcédoine aujourd'hui : une libération

Chalcédoine aujourd'hui : une libération

Le concile de Chalcédoine et la formule par laquelle il confesse en le Christ une personne et deux natures, est actuel-lement critiqué : il aurait hellénisé la foi et heurterait l'homme moderne. Mais ni l'hellénisme ni l'homme moderne n'existent. Ils ne sont que prétexte à une régression dogma-tique, sans avenir. Il ne faut pas se libérer de Chalcédoine : c'est Chalcédoine qui nous libère.

La continuité de la foi de l'Eglise
Le concile de Chalcédoine (451), quatrième concile oecuménique, est au nombre des appuis qui forment « la structure fixe dans la croissance de la chrétienté » (1). Encore à l'occasion de son quinzième centenaire, en 1951, on a pu voir clairement qu'il soutenait et portait l'Eglise des temps modernes comme un pilier (2). Aujourd'hui, au contraire, on peut se demander si ce pilier ne commence pas à se briser ou à s'émietter. La réponse qui paraît s'imposer à beaucoup, c'est-à-dire un simple oui, pourrait cependant être tenue pour trop rapide et irréfléchie. II faut remarquer, par exemple, que le deuxième concile du Vatican s'appuie, à un endroit décisif, sur les premiers conciles chrétiens (3) (qui doivent être vus comme formant une unité). La foi des anciens conciles christo-logiques apparaît nettement, même là où leurs noms ne sont pas cités. Ainsi, les déclarations de Vatican II sur le Christ, « le Verbe fait chair » (4), « Fils de Dieu et Fils de l'homme » (5), « véritable médiateur entre Dieu et les hommes » (6), témoignent de l'esprit du concile de Chalcédoine,

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