De Stefan Zweig, des premiers martyrs et du Verbe de Dieu comme personne

Lecture en contrepoint de quelques nouvelles de Zweig et des Actes des martyrs des premiers siècles: peut-être l'expérience que Stefan Zweig attribue à certains personnages peut-elle aider à comprendre le témoignage jusqu'à la mort que portaient les premiers martyrs (en particulier Justin) au sujet du Christ Logos.

Que les lecteurs me permettent ici de proposer une interprétation naïve des contes et des nouvelles du grand écrivain autrichien des années « vingt ». Juif de la haute bourgeoisie viennoise, né en 1881, collaborateur de Theodor Herzl, correspondant de Martin Buber, ami de S. Freud et de R. Rolland, poète, romancier, essayiste, grand voyageur et homme de lettres, humaniste croyant, comme ses deux amis, à la responsabilité qui incombe à l'artiste de favoriser la paix entre les nations surtout à une époque où il eut été bien nécessaire de se déprendre de tous les nationalismes à courte vue qui empêchaient d'apercevoir les vrais dangers, partisan d'une Europe de l'esprit, alors qu'il avait été témoin de la chute de la monarchie des Habsbourg à qui, en bon Juif de Vienne, il savait tout ce qu'il devait, Stefan Zweig fut très tôt connu, traduit et lu en France et, récemment encore, une nouvelle et très intéressante édition de ses Romans et Nouvelles vient d'être proposée au public français¹. Je fis récemment la lecture ou la relecture d'un certain nombre de ces nouvelles comme Conte crépusculaire, Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, Amok, la Nuit fantastique,
Lettre d'une inconnue ou encore Leporella, alors que je faisais, [...]
 

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