Ce corps qui doit ressusciter...

 La première page, 50, est jointe.

ON ne parlera pas ici du sexe. Après le temps du tabou est venu celui du tam-tam. Moralistes comme immoralistes seraient-ils donc voués au fatalisme du court-circuit corps-sexe ? Le génie de l'espèce, à qui la personne n'est qu'un chaînon, serait-il à ce point tyrannique ? Ici, l'on va s'évertuer à empêcher les courts-circuits, et à faire passer le courant...

 « A la résurrection, l'on ne prendra ni femme, ni mari, mais on sera comme les anges dans le ciel » (Marc 12, 25). En effet, « l'on sème un corps matériel et l'on ressuscite avec un corps spirituel » (1 Corinthiens 15, 40) et « autre est l'éclat des corps terrestres, autre celui des corps célestes (ibid.). Saint Paul dit ailleurs que « nul ne hait sa propre chair » (Éphésiens 5, 29). Cherchons donc à voir clair sans « commettre d'erreur, faute de connaître les Écritures et la puissance de Dieu » (Marc 12, 24).

 Les Écritures s'expriment par est, est ; non, non, « tout le reste venant du Malin ». On y lit : « A son image Dieu les créa homme et femme » (Genèse 1, 27) et : « Dieu vit que cela était très bon » (ibid. 1, 10). De plus, « tous deux étaient nus et n'avaient pas honte l'un devant l'autre » (ibid. 2, 25). C'était avant le péché, certes. Mais, dit saint Vincent de Paul, « Dieu ne change jamais dans ce qu'il a une fois résolu, quelque chose de contraire qu'il nous semble qu'il arrive ». (p.50)

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