Catherine AMBROSELLI DE BAYSER ET THOMAS LEQUEU
La religion des tranchées
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n°247
Septembre - Décembre
2016 - Page n° 169
Où l’on découvre comment un chrétien a tenté d’unifier sa vie privée, sa vie d’artiste et de combattant au sein du terrible conflit, dans la foi au Christ souffrant et dans l’espérance de la valeur rédemptrice du sacrifice par amour. Pour mieux connaître George Desvallières, vous pouvez consulter le site qui lui est consacré : http://www.georgedesvallieres.com/ .
Le jeune peintre
Formé à l’école des maîtres italiens et de Jules-Elie Delaunay, George Desvallières rencontre Gustave Moreau en 1878 qui le renforce dans sa passion pour l’art. Il écrit sur son agenda le 19 avril 1898, jour de la mort de l’artiste : « C’était un homme de génie – notre plus grand Peintre – Le chef d’une Renaissance d’art qui fera dire à la Peinture ce qu’elle n’a jamais dit, et qui fera pénétrer dans le Grand Mystère plus qu’aucun autre art. » Dès lors, aîné de ses élèves, il devient leur chef de file. Après la mort, en 1903, d’Ernest Legouvé, son grandpère académicien qui a aussi veillé à sa formation, George est prêt à s’affirmer comme artiste et libère progressivement son talent. Membre fondateur et vice-président du Salon d’Automne1 depuis 1903, il veut mettre en valeur le talent de ses pairs, particulièrement celui des artistes que les Salons traditionnels refusent obstinément. Excellent metteur en scène, il accroche dès 1904 aux cimaises d’une même salle les avant-gardistes, les futurs fauves de 1905, la plupart des élèves de Gustave Moreau. Il décide aussi de donner aux maîtres les premières loges : Cézanne, Puvis de Chavannes, Odilon Redon et Renoir.
Une nouvelle vision de l’art sacré
Présenté en 1904 à Léon Bloy par son ami Georges Rouault, Desvallières retrouve alors une foi vive et exigeante qui l’amène, dès avant la guerre, à vouloir renouveler l’art chrétien. En 1912, il lance le projet de créer une école, basée sur la prière, qui orienterait les jeunes artistes croyants dans une recherche authentique en rupture avec l’art sulpicien. Il invite son ami Maurice Denis à le rejoindre. À son retour du front, le moment viendra d’opérer ce changement radical, une nouvelle orientation qui sera désormais son combat jusqu’à la fin de sa vie. Le 5 novembre 1919, les Ateliers d’art sacré naissent, dont les élèves sont mis en avant par leurs deux maîtres dans toutes les décorations de nouvelles églises et dans les Expositions universelles : en 1921 à l’Exposition d’art religieux au pavillon de Marsan, en 1922 dans la [...]
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1 Catherine Ambroselli de Bayser, George Desvallières et le Salon d’Automne, Paris, Somogy, 2003.
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